Si on réfléchissait un peu plus…

Publié le 11 février 2011

A propos des budgets de nos collectivités publiques retenons cette orientation du président du conseil général de Meurthe et Moselle qui milite par ailleurs pour le développement durable ou soutenable des territoires. Face aux réticences des conseillers généraux à voter les dépenses de fonctionnement (dont les dépenses dites sociales) alors qu’ils jubilent lorsque vient le moment de voter les investissements (le hardware, les routes, le béton et le goudron, bref «l’inaugurable»), il a pris la décision de faire une distinction au sein des dépenses de fonctionnement entre celles qui servent à faire fonctionner l’appareil, le cabinet et les bureaucraties, qu’il faut réduire au maximum et celles qui concernent les gens, les personnes, bref les citoyens les moins aisés et qu’il faut absolument maintenir à un bon niveau compte tenu des multiples crises qui les assaillent. Il les appelle «l’investissement humain». Parfois les mots ont une importance capitale : l’investissement c’est bien, la dépense sociale, c’est mal.

Si on réfléchit bien à ce qui s’est passé ces derniers mois, Villeneuve et autres évènements, faut-il continuer à privilégier le hard, les lieux (cf. la tabula rasa de l’ANRU et la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin) et dénoncer les gens (ce peuple qu’il faudrait dissoudre comme disait ironiquement Brecht, ah si on avait d’autres habitants à la Villeneuve !) tout en négligeant les réformes nécessaires de nos institutions : combien d’agents dans les services en première ligne, au contact des gens, qualifiés et bien payés capable d’apporter une valeur ajoutée réelle à ces territoires en intégrant mieux leur action (la fameuse transversalité).

Lieux, gens, institutions, trois composantes essentielles des territoires, quels qu’ils soient, et dont la combinaison produit une atmosphère dont on peut souhaiter qu’elle soit de qualité pour favoriser le développement des gens.

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