Le 31 mai le Conseil métropolitain a approuvé l’Avant-Projet relatif à l’aménagement des espaces publics du projet de renouvellement urbain Arlequin et Jean Verlhac pour un coût de 16,9 M€ HT dont 6,1 M€ pour la Métro et 10,8 M€ pour Grenoble. Les interventions porteront sur la Porte Nord, la Crique centrale, le secteur du Lac et les secteurs Cœur de Parc, Place du marché, dalle du 160 et la rénovation de la galerie piétonne. Le conseil municipal de Grenoble doit aussi délibérer à ce sujet le 24 juin 2024.
Cet important aménagement des espaces publics de l’Arlequin et du Parc Jean Verlhac doit obligatoirement faire l’objet d’une enquête publique au titre de la loi sur l’eau, qui sera prévue en 2025. L’étude d’impact doit être examinée préalablement notamment par la Mission régionale d’autorité environnementale. Il y aura donc l’occasion avant l’élection municipale de 2026 d’un grand débat public sur ces aménagements.
D’ores et déjà les premières consultations publiques (avis citoyen d’octobre 2020, concertation publique menée par la Métro à l’automne 2023) ont montré une forte mobilisation des habitants de ce quartier attachés à garder un lac de contemplation, tout en n’étant pas opposés à la restauration de ce lac qui a mal vieilli 50 ans après son achèvement.
De 9 h à 13 h au Patio (Maison des habitants), 97 Galerie de l’Arlequin à la Villeneuve, l’association CIVIPOLE organise un événement citoyen pour mieux comprendre la Métropole et son avenir.
CIVIPOLE (anciennement l’AHGGLO) est une association qui regroupe depuis 1999 une trentaine d’associations d’habitants et de quartiers de l’agglomération grenobloise. Elle s’intéresse principalement aux questions liées à la démocratie locale, l’urbanisme, les déplacements, la santé et l’environnement.
« Pourquoi « La métropole pour les NULS » ? La métropole est présente au quotidien dans nos vies et pourtant sa complexité la rend opaque, lointaine et bien souvent inaccessible pour tout un chacun. L’événement que nous proposons vise à clarifier la répartition des compétences entre communes et métropole. Nous souhaitons que chacune et chacun ait les outils nécessaires pour comprendre les enjeux du territoire et participer aux projets métropolitains. C’est l’occasion de parler de démocratie locale et de présenter les espaces de participation existants car ils sont encore mal connus.
Programme Dans un premier temps (9h-13h) vous serez invités à déambuler entre des stands thématiques pour discuter avec nos membres des sujets qui vous concernent (mobilités, santé-environnement, politique de la ville, risques majeurs, déchets, eau et assainissement, publicités, etc.) et à répondre à un quizz sur les compétences de la métropole.
Le 15 novembre 2020, André
Béranger a selon ses mots « tiré sa
révérence », ne supportant plus une maladie neuro-dégénérative qui
l’empêchait de vivre dignement. La veille, un rassemblement de soutien s’est déroulé
sous ses fenêtres pour un dernier hommage.
Inlassable défenseur de la
Villeneuve depuis sa création comme instituteur engagé dans un projet
pédagogique novateur, puis directeur de l’école des Charmes, enfin chef de file
des anti-démolitions de logements de la Villeneuve avec l’organisation du
référendum d’initiative citoyenne (RIC), André a été l’un des plus déterminés
contradicteurs du projet ANRU. Toute sa vie il se sera engagé au service des
autres démontrant ses valeurs incontestables de solidarité et de démocratie.
Il a transmis un texte dimanche
15 novembre expliquant son choix que beaucoup ont alors découvert :
Le 15 novembre, la Maison du projet a été inaugurée au sein de la Maison des habitants, « le Patio » ; c’est un lieu d’exposition et de présentation du programme de renouvellement de la Villeneuve. Il y aura des outils pédagogiques (maquette, totems, écrans, boites à idées…) permettant de présenter le programme de renouvellement urbain de la Villeneuve. Elle informera les habitants du quartier sur l’actualité des travaux, les offres d’emploi, etc. Il s’y tiendra une permanence tous les jeudis de 16h30 à 18h30.
Il s’agit d’un grand programme de
rénovation de l’habitat et des espaces publics. Ce projet devrait
permettre la réhabilitation de plus de 2400 logements sociaux et la «
résidentialisation » de près de 1270 logements sociaux. Il prévoit également la
réhabilitation de 360 logements privés. Le programme de renouvellement urbain
de la Villeneuve prévoit un investissement de 191 millions d’euros pour la
rénovation thermique des logements mais aussi une meilleure gestion de l’eau et
l’aménagement d’îlots de fraicheurs.
Les dernières nouvelles de l’Agence
nationale de renouvellement urbain (Anru), démontrent que la ville de Grenoble
et la Métropole ont résisté efficacement à la forte demande de démolition de
logements sociaux dans le nouveau projet de réhabilitation des quartiers. Les
démolitions ne représenteront au maximum que 11% du programme de rénovation des
logements sociaux au lieu de 50 % au niveau national.
L’Anru a fait le point sur les projets. Son
comité d’engagement national a validé en juillet les nouveaux projets de 20
quartiers, mobilisant près de 820 millions d’euros de concours financiers de
l’organisme. Sur un objectif de 450 projets à valider en 2019, 290 l’ont déjà
été et 7,3 milliards d’euros alloués. Lorsque tous les projets auront été
validés, la totalité représenterait environ 10 milliards d’euros de
subventions.
Les projets déjà arrêtés représentent un total d’environ
25,6 milliards d’euros d’investissements pour 7,3 milliards d’aide de l’Anru.
Ces projets prévoient 59 000 démolitions de
logements sociaux, 46 000 reconstructions de logements sociaux, 81 000
réhabilitations de logements sociaux et plus de 560 équipements, dont 165
écoles.
Notre article de la semaine dernière a suscité la réaction d’un membre
du collectif contre les démolitions à la Villeneuve. Il y a eu effectivement un
raccourci qui pouvait porter à confusion, lorsque nous écrivions que le
collectif opposé aux démolitions avait envoyé une lettre au maire le 31
juillet. Cette lettre publiée le 7 août par le collectif est signée de la Table
de quartier et non du collectif. Mais il faut noter que la Table de
quartier a accepté sans vote cette lettre issue du travail d’une commission de
la Table de quartier. Cette commission a été animée par des membres du
collectif qui avait proposé dès janvier 2019 à la mairie d’organiser un
référendum local d’initiative citoyenne (RIC). La mairie avait déjà répondu
qu’elle ne pouvait pas accéder à cette demande d’organisation d’un tel
référendum, car la loi et la jurisprudence lui refusent cette possibilité. Maintenant
c’est encore plus clair puisqu’une telle action est strictement interdite dans
les 6 mois précédant une élection municipale (voir l’article ci-dessus sur la
communication de la ville en période électorale).
Un collectif de la Villeneuve, opposé à la démolition de logements, a
demandé le 31 juillet au maire de Grenoble d’organiser un référendum du 14 au
20 octobre 2019, auprès des seuls habitants de l’Arlequin sur la question
suivante : « Pour ou contre les démolitions des logements sociaux
à l’Arlequin ». Il demande la coopération des services municipaux pour
organiser ce référendum et souhaite une participation active des élus notamment
pour tenir les bureaux de vote. La campagne d’information contradictoire
durerait un mois, elle devrait alors débuter mi-septembre 2019.
Le problème c’est que la mairie n’a pas le droit d’organiser une consultation ou un référendum local durant les 6 mois qui précède le mois des élections générales notamment municipales (voir article LO 1112-6 du code général des collectivités territoriales). Donc à partir du 1er septembre 2019, la mairie n’a plus le droit d’organiser un référendum ou une consultation. L’affaire est donc réglée.
Vendredi
15 mars 2019 de 18 h 45 à 20 h a lieu à la Villeneuve de Grenoble le tout
nouveau Carnaval lumineux. Il sera
partagé en 2020 avec la Villeneuve d’Echirolles et ouvert aux autres quartiers
populaires en 2021.
Le
rendez-vous est fixé place Rouge à 18 h 45, puis déambulation à travers le
quartier avant de revenir place Rouge pour faire brûler Bonhomme Carnaval.
Un collectif contre les démolitions de logements demande au maire de Grenoble d’organiser un référendum-consultation sur les démolitions prévues par l’ANRU (mais uniquement sur la Villeneuve de Grenoble ?) et il affirme, sans en faire la démonstration, que ceci est possible.
Pour l’instant, dans notre droit, le référendum d’initiative citoyenne (RIC) n’existe pas, par contre la consultation et le référendum communal sont prévus depuis longtemps mais sont très encadrés et très peu utilisés car très lourds et chers à organiser.
C’est pourquoi la majorité municipale avait mis en place la votation citoyenne, mais malheureusement le préfet l’a fait bloquer par le tribunal administratif. Donc pas de votation possible sous cette forme
La demande du collectif contre les démolitions ne peut pas aboutir puisqu’une commune ne peut consulter et faire voter les citoyens (inscrits sur les listes électorales) que sur une question de compétence communale, or c’est maintenant la métropole qui a la compétence logement et urbanisme. Donc ce serait à la Métro d’organiser un tel référendum, mais la loi ne l’autorise pas puisque que ce n’est pas une collectivité territoriale ; la justice s’est déjà prononcée à ce sujet il y a quelques années. De plus il est interdit d’organiser un référendum local ou une consultation durant les campagnes électorales notamment des européennes et des municipales.
Vu la lourdeur de la préparation de tels votes, il ne peut plus y en avoir d’ici les prochaines élections municipales en mars 2020.
Le Conseil municipal du 17 décembre a débattu des orientations du projet de renouvellement urbain des Villeneuves (Grenoble et Echirolles) porté par la métropole (et déjà amplement débattu dans la ville) et a approuvé la signature de la charte nationale « Ecoquartier ». La phase de signature avec l’ANRU aura lieu avant la fin du 1er trimestre 2019 et permettra de fixer le montant de l’enveloppe financière pour l’ensemble des travaux qui vont se dérouler durant les années à venir. Il est essentiel de bien réussir la première phase afin d’aborder la clause de revoyure en 2022 qui dépendra beaucoup de la qualité des actions menées auparavant, notamment pour bien démontrer que ce ne sont pas les démolitions qui priment mais bien tout l’accompagnement social et la qualité de vie qui permettront de changer positivement ces quartiers.
La délibération présente les orientations du projet mais ne valide pas de montant définitif. Cela sera fait à l’occasion de la convention qui devrait être soumise au conseil municipal du 4 février 2019.
Voici de larges extraits de l’intervention de Maryvonne Boileau conseillère municipale déléguée à la politique de la ville :
Lors du conseil municipal du 5 novembre, le maire a répondu à une nouvelle question orale du groupe EAG, toujours sur l’unique question de la démolition imposée par l’ANRU. Il a rappelé la position claire et ferme de la ville sur ce dossier : « la démolition doit se limiter à celle du 20 Galerie de l’Arlequin ». Le nouveau règlement de l’ANRU impose une obligation absolue de démolition pour obtenir des subventions pour la rénovation urbaine. Rappelons que cette obligation n’existait pas à l’époque de la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin.
Le maire renouvelle la position de la mairie sur l’avenir de ce quartier qui ne se résume pas à la question de la démolition d’un immeuble, mais à la rénovation globale de ce quartier notamment la question sociale qui doit être mise au centre de l’action publique.
Voici un large extrait de la réponse du maire à EAG :
« Vous le savez, l’ANRU donne une priorité assumée aux démolitions-reconstructions, à l’échelle nationale et ce depuis plus de quinze ans, priorité encore renforcée depuis 2014 avec la modification de son règlement qui lie encore plus l’obtention de crédits et le niveau des démolitions.
Vous le savez aussi, nous nous sommes mobilisés pour que les qualités urbaines de la Villeneuve soient reconnues et valorisées, du parc aux équipements publics intégrés. Et nous croyons fermement dans l’avenir de la Villeneuve, comme écoquartier populaire.
Au conseil municipal du 5 février, une délibération a été votée qui organise un plan de sauvegarde de certaines copropriétés privées (du 60 au 120 et du 130 au 170 galerie de l’Arlequin) et arrête le principe de la participation de la ville aux réhabilitations de logements sociaux.
Ces copropriétés sont actuellement mixtes entre propriétaires privés et bailleurs sociaux (ACTIS ou SDH). Pour simplifier les procédures et obtenir l’accord de l’ANAH (l’Agence nationale pour l’Habitat) pour une subvention exceptionnelle à la réhabilitation des copropriétés privées, il fallait scissionner les copropriétés, d’un côté les bailleurs sociaux et de l’autre les propriétaires privés par la création de 5 nouvelles copropriétés de copropriétaires privés et d’autre part ACTIS qui aurait la pleine propriété de ses biens au 60, 70, 90, 110 et 120 Arlequin et la SDH ceux du 140.
Pour le plan de sauvegarde des copropriétés privées, la Métropole et la Ville de Grenoble seront appelées à compléter le financement apporté par l’ANAH sur les futurs syndicats pour une enveloppe estimée à ce stade à 1,6 M€ pour la Métropole et 0,8 M€ pour la Ville à partir de 2020 avec un objectif annoncé de limiter la participation des copropriétaires à 10 000 € par exemple pour un T4.
L’austérité financière imposée aux communes et aux intercommunalités les prive de capacité d’intervention notamment pour les opérations d’aménagement urbain. La ville de Grenoble a été beaucoup plus atteinte que les autres grandes villes par la situation financière très dégradée laissée en 2014 par l’ancienne équipe municipale ce qui l’a fortement handicapée face aux diminutions des dotations de l’Etat entre 2014 et 2017. La nouvelle politique gouvernementale d’encadrement strict des dépenses et de la dette n’allègera pas la situation. Maintenant il se greffe l’attaque violente sur les bailleurs sociaux qui se voient imposer une diminution d’au moins 60 € par mois des loyers des habitants touchant les APL. Les recettes des bailleurs sociaux (en particulier les OPH) dépendent quasi exclusivement des loyers ou des ventes de leur patrimoine. Cette politique va avoir des conséquences très dures à Grenoble et dans les quartiers inscrits dans la politique de la ville de la Métro.
L’ADES n’a jamais été favorable à la destruction de logements notamment sociaux, car comme le disait Jean-François Parent on ne règlera pas des problèmes sociaux par la démolition du bâti. Il vaut toujours mieux réhabiliter plutôt que détruire, quand c’est possible. Rappelons que l’ADES s’était opposée fortement à la destruction du 50 galerie de l’Arlequin qui n’était pas justifiée.
Deux dossiers vont être fortement impactés par ces politiques d’austérité imposées : le renouvellement urbain de la Villeneuve et celui de l’Abbaye.
Militante de l’ADES depuis sa création, Pierrette Payssot est décédée le 26 février dans sa 91ème année. Nous présentons à sa famille et ses proches nos plus sincères condoléances. Habitante de la Villeneuve, galerie de l’Arlequin, elle a milité à l’Union de Quartier et a toujours défendu son quartier dans toutes ses diversités. Elle a été la pharmacienne de la Villeneuve jusqu’à sa retraite et s’est beaucoup investie sur les questions sociales et de santé, notamment en direction des personnes âgées.
Elle a participé à de nombreuses campagnes municipales, notamment en 1989 en 13ème place sur la liste « DESIR, démocratie, écologie, solidarité, initiative, responsabilité » menée par Geneviève Jonot, (seule élue écologiste entre 1983 et 1989) et en 1995 en 8ème position sur la liste « Démocratie, Ecologie, Solidarité » menée par Raymond Avrillier et qui aura 11 élus. Pierrette Payssot devient adjointe au maire chargée de la politique sociale et aux relations avec les associations. Etant la doyenne du Conseil municipal, elle présidera la première réunion du conseil municipal où M. Destot sera élu maire en remplacement du maire corrompu. Lors de cette réunion, après que R. Cazenave représentant de l’opposition, ait déclaré qu’il représenterait les électeurs qui avaient voté pour sa liste, Pierrette lui a répondu que la majorité s’adresserait à tous les Grenoblois ! Elle participe à la campagne de 2001 sur la liste des écologistes et de la gauche citoyenne menée par Pierre Kermen et Jean Philippe Motte.
Dans le programme de l’ANRU1 en plus de la démolition (débile !) du 50 galerie de l’Arlequin, il était prévu, par la municipalité précédente, la démolition de 5 appartements au 130 galerie de l’Arlequin. Cette démolition était décidée pour pouvoir prolonger la rue Dodero jusqu’ici réservée aux piétons, cycles et trams pour la rendre accessible à la voiture et la mettre en double sens. Nous avions déjà indiqué que c’était un non sens et que s’il fallait créer cette voie pour le passage des camions-bennes, un seul sens suffirait.
Le bon sens l’a emporté et la mairie a décidé de ne pas détruire les 5 logements, comme le souhaitait la copropriété et nombre d’habitants qui s’étaient mobilisés contre cette décision.
Du 31 mars au 25 avril, la Régie de Quartier Villeneuve-Village Olympique et l’association AlterEgaux organisent une exposition sur l’histoire de l’immigration en France à la Maison des Habitants au Patio 97 Galerie de l’Arlequin. Cette exposition a été conçue par l’historien Gérard Noiriel. Elle sera inaugurée mardi 31 mars à 18h30 au Patio et suivie d’un échange avec l’auteur à 20h30 à la salle 150.
Depuis des années, un Local Commun Résidentiel (LCR) dans une mezzanine au 50 Galerie de l’Arlequin était mis à la disposition d’une association cultuelle pour un local de prière (culte musulman). Cette portion de mezzanine ainsi que la passerelle qui la relie au parking silo 3 doivent être détruites à la fin 2015, pour permettre la rénovation thermique du bâtiment, sa segmentation en unités résidentielles de plus petites tailles et rendre plus de logements accessibles aux personnes à mobilité réduites. La municipalité précédente n’était pas parvenue à trouver une solution pour reloger cette association. La nouvelle équipe a dû en urgence, et après concertation, inventer une solution qui a été présentée au conseil municipal du 23 février.
Une délibération propose de construire rapidement un local, sous la forme de bâtiments modulaires implantés à l’extrémité Est du parking jouxtant le foyer Pierre Gaspard à l’angle des rues M. Dodero et A. de Musset, sur un tènement appartenant à la ville.
Paul Keller est décédé le 21 janvier 2015 à 88 ans, il était guide de haute montagne et pasteur de l’église réformée. Grand alpiniste, auteur de premières dans le massif des Ecrins, il a participé à plusieurs expéditions en Himalaya notamment la première du Jannu en 1962. Il a été président du syndicat national des guides de montagne. Pasteur, il a été professeur de théologie à la faculté de Montpellier.
Paul Keller a été à Grenoble, un militant infatigable : très investi dans son quartier la Villeneuve, président d’« Interpeller la presse », d’un « Un toit pour tous ». Il a milité à GO citoyenneté. Il a écrit un livre en 2005 : « La montagne oubliée ».
Marche blanche à la mémoire de Kevin et Sofiane (Photo Dauphiné Libéré, tous droits réservés)
DE LA MARCHE BLANCHE A ÉCHIROLLES DE SEPTEMBRE 2012 A LA MARCHE CITOYENNE « JE SUIS CHARLIE » DU 11 JANVIER 2015 A GRENOBLE
La filiation entre ces deux marches m’a paru évidente hier 11 janvier, et doit être soulignée quant au sens profond qui s’en dégage.
Après l’abominable assassinat de deux jeunes français, Kévine et Sofiane (noir et beur), dans le parc en bas de chez moi, par des jeunes français (blacks et beurs) de la Villeneuve de Grenoble, 15 000 à 20 000 personnes s’étaient rassemblées au centre d’Échirolles, pour une marche blanche silencieuse, demandée par les familles. Évènement étonnant par son ampleur. Des gens de toutes sortes, de toutes les couleurs, venus sans banderole mais avec des fleurs, sans mots d’ordre politique mais avec des petites pancartes avec les prénoms des morts et « plus jamais ça », s’étaient pressés dans la large avenue d’Échirolles, dans un silence impressionnant pour rendre un dernier hommage aux victimes…
L’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) vient de décider du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) sur la période 2014-2024, d’un montant de 5 milliards d’euros. L’ANRU a sélectionné parmi les quartiers prioritaires de la politique de la ville, 200 quartiers d’intérêt national (présentant les dysfonctionnements urbains les plus importants) et 200 quartiers d’intérêt régional dont 55 sont signalés. Ce sont les agglomérations qui vont gérer ces programmes.
Pour la Métro, il y a deux quartiers d’intérêt national : La Villeneuve d’Échirolles et à Grenoble, l’Arlequin et les Géants. Un seul quartier signalé d’intérêt régional, Mistral.
Les quartiers d’intérêt national bénéficieront de 83 % des financements et les quartiers d’intérêt régional de 17 %