Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), la comparaison entre revenus disponibles et revenus déclarés (par unité de consommation) permet de mesurer l’impact du système de redistribution à la française. La redistribution fonctionne à plein pour les 10% les plus pauvres et s’éteint pour le 9ème décile (au-dessus de 2100 € mensuels).
Les QPV sont par définition, principalement des ghettos de pauvres. Ils ont été identifiés selon un critère unique, celui du revenu par habitant (voir SIG Politique de la Ville ). Dans les QPV environ 45 % des ménages sont en dessous du seuil de pauvreté (à 60 % du revenu médian national).
L’INSEE dresse le portrait des nouveaux quartiers prioritaires de la politique de la ville en France métropolitaine : « Représentant 8 % de la population, les 5,3 millions d’habitants des QPV diffèrent des habitants des environnements urbains voisins de ces quartiers selon plusieurs caractéristiques. Ils sont plus jeunes : ils ont 35 ans en moyenne, contre 41 ans dans les environnements urbains. Les ménages y sont plus souvent constitués de familles monoparentales (un ménage sur six, contre un sur dix dans les environnements urbains), tandis que les couples sans enfant y sont moins présents. Les ménages des QPV sont très majoritairement locataires, le plus souvent d’un logement social, et résident davantage dans des logements suroccupés. Enfin, les habitants de ces quartiers, par définition plus modestes que dans leur environnement urbain, ont un niveau de diplôme plus faible et sont confrontés à une plus grande précarité sur le marché du travail. »
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