
Même si la grève est suspendue pour permettre aux élèves de retourner au collège après les vacances, la mobilisation ne s’arrête pas.
Partout en France il y a des suppressions de postes d’enseignants qui se mobilisent ainsi que les parents d’élèves. Grenoble est un cas très particulier puisqu’il n’y a pas de suppressions de postes dans l’académie, mais alors pourquoi attaquer des collèges situés en REP et RP+ en diminuant leurs dotations en heures ? S’il y a une volonté de répartir différemment les postes cela ne peut pas être réalisé en s’attaquant aux collèges qui ont le plus de besoins.
Voir l’article de l’association des Maires de France sur ces importantes diminutions de postes, pas forcément définitives d’où l’importance des mobilisations pour faire reculer le gouvernement
Le journal Le Monde signale le 19 février, que « partout en France, enseignants et parents se mobilisent contre les suppressions de postes » et cite ce qui se passe au collège Lucie Aubrac à Grenoble :
« Dans les zones prioritaires, parents et enseignants ne décolèrent pas non plus. A Grenoble, une académie « neutre » – qui ne connaît pas de suppressions de postes cette année – le collège Lucie-Aubrac de la Villeneuve, classé REP+, s’est mobilisé contre la suppression d’une vingtaine d’heures d’enseignement. « On nous a demandé de choisir entre ouvrir une cinquième classe de 6e et le maintien de nos dispositifs, dont le co-enseignement et une classe à projet en 4eme, s’agacent Thibault et Sophie, deux parents d’élèves élus du collège, qui ne souhaitent pas donner leur nom. Nos élèves sont en grande difficulté, et malgré cela, on leur retire des moyens. »
Contactée par Le Monde, l’académie de Grenoble confirme la suppression d’une vingtaine d’heures par semaine qui avaient été attribuées, indique-t-on, pour « compenser » une période de forte difficulté à la suite du déménagement du collège, ravagé par un incendie criminel en 2017. Le rectorat nuance toutefois le calcul avancé par les parents, assurant que les effectifs, sans même l’ouverture d’une cinquième division de 6ème, seraient de 23 élèves par classe sur ce niveau à la rentrée – soit en dessous du seuil de 25 élèves pratiqué en général dans l’éducation prioritaire. L’établissement, ainsi que les autres collèges REP+ du secteur, se verront attribuer à la rentrée 2023 un poste de professeur des écoles, dans le cadre d’une expérimentation sur le modèle des 6èmes passerelles voulues par le ministre Pap Ndiaye, indique le rectorat. »
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