Disparition de Pierrette PAYSSOT, ancienne adjointe au maire (1995-2001)

Publié le 3 mars 2017

Militante de l’ADES depuis sa création, Pierrette Payssot est décédée le 26 février dans sa 91ème année. Nous présentons à sa famille et ses proches nos plus sincères condoléances. Habitante de la Villeneuve, galerie de l’Arlequin, elle a milité à l’Union de Quartier et a toujours défendu son quartier dans toutes ses diversités. Elle a été la pharmacienne de la Villeneuve jusqu’à sa retraite et s’est beaucoup investie sur les questions sociales et de santé, notamment en direction des personnes âgées.

Elle a participé à de nombreuses campagnes municipales, notamment en 1989 en 13ème place sur la liste « DESIR, démocratie, écologie, solidarité, initiative, responsabilité » menée par Geneviève Jonot, (seule élue écologiste entre 1983 et 1989) et en 1995 en 8ème position sur la liste « Démocratie, Ecologie, Solidarité » menée par Raymond Avrillier et qui aura 11 élus. Pierrette Payssot devient adjointe au maire chargée de la politique sociale et aux relations avec les associations. Etant la doyenne du Conseil municipal, elle présidera la première réunion du conseil municipal où M. Destot sera élu maire en remplacement du maire corrompu. Lors de cette réunion, après que R. Cazenave représentant de l’opposition, ait déclaré qu’il représenterait les électeurs qui avaient voté pour sa liste, Pierrette lui a répondu que la majorité s’adresserait à tous les Grenoblois ! Elle participe à la campagne de 2001 sur la liste des écologistes et de la gauche citoyenne menée par Pierre Kermen et Jean Philippe Motte.

Durant son mandat d’adjointe elle défendra avec détermination le maintien à domicile des personnes âgées et notamment les « Doco » (domiciles collectifs, mis en place par H. Dubedout).

Voici ce qu’écrivait Pierrette dans le Rouge et le Vert n° 78 d’octobre 2000 : « Le 9 juin 1999, le CA du CCAS vote une délibération décidant, de fait, la disparition des Domiciles Collectifs (Doco) pour personnes âgées, malgré l’opposition de l’élue de l’ADES, et contre l’avis des associations concernées, très attachées à ces Doco, institués dans les années 70-80, et considérés comme un progrès important en matière d’hébergement de personnes âgées dépendantes Cette décision a entrainé une forte opposition des associations concernées. L’année 1999 étant dédiée aux personnes âgées, un conseil municipal extraordinaire leur était réservé le l3 septembre. Il se terminait par le vote d’une délibération préconisant, entre autres « le maintien et le développement des DOCO », donc en contradiction avec la délibération votée par le CCAS le 9 juin précédant.

Depuis la direction du CCAS louvoie pour revenir le plus possible à sa décision du 9 juin… et pour mettre en place une politique gérontologique très rétrograde, ignorant, de fait, toutes les analyses faites à ce sujet ces trente dernières années et la délibération du conseil municipal du l3 septembre 99 ».

Malgré cette délibération et sous la pression du Conseil général, les Doco vont être transformés, seul restera celui de l’Ile Verte, aux Vignes, qui sera transformé en « appartements regroupés à services partagés », géré par l’association « Vivre aux Vignes » mais dont l’existence est toujours à défendre car nationalement il n’y a toujours pas de reconnaissance de ce type de structure permettant le maintien à domicile de personnes dépendantes, alternative aux EPHAD où les personnes ne sont plus chez elles.

Elle militait également pour une refonte du CCAS et un rapprochement avec la Ville, pensant que certaines activités du CCAS, de droit commun, pouvaient être reprises par la collectivité ; il s’agit d’une question toujours d’actualité.

Mots-clefs : , , ,

Le commentaires sont fermés.