Le 50 Galerie de l’Arlequin, suite…

Publié le 1 avril 2011

Un collectif contre la démolition des logements au 50 Galerie de l’Arlequin est en train de se mettre en place, demandant un moratoire sur cette décision liée au projet ANRU sur la Villeneuve.

Le collectif insiste sur les points suivants :

Rappel historique : Michel Destot s’oppose en 1995 au projet de destruction du 50.

L’ouverture du quartier, aussi spectaculaire soit-elle par cette démolition du 50, ne diminuerait en rien la prégnance des difficultés sociales qui en interdisent de fait toute réhabilitation de l’image.

Les modalités de concertation avec les habitants frisent le scandale. Nous sommes bien loin de la volonté politique qui prévalait lors de la récolte des 250 propositions pour Grenoble Sud en 2003. La large consultation populaire qui avait permis alors une vraie prise en compte de l’expertise des habitants s’est réduit pour l’ANRU à des ateliers à participation très limitée. Les participants n’ayant d’ailleurs pas pour autant le sentiment d’avoir été écoutés ! Et les habitants apprenant de façon brutale (voie de presse fin novembre, puis courrier comminatoire le 13 décembre) l’opération de destruction soit disant officiellement décidée. Le cabinet d’architectes INTERLAND en charge du projet et opposé à cette destruction aurait été remercié par des élus sans l’assentiment du conseil municipal. Et plus grave, aucun recours citoyen n’est alors annoncé, la CSF n’ayant que la charge d’accompagner socialement les opérations de déménagement.

Le 50 est pourtant un lieu où une rénovation réfléchie et coûteuse a déjà porté ses fruits : doublement intelligent des ascenseurs, création d’un vaste hall équipé d’accès à des broyeurs de déchets, réalisation d’un porche ouvrant sur le parc par une voie piétonne arborée, etc. Les appartements sont de qualité et maintenu en bon état et de plus ceux destinés à la destruction sont les mieux orientés. Et 66 appartements à loyers modérés disparaitraient ainsi alors que leur état est très convenable.

Les propositions de relogement sont aussi très contestables. Alors qu’une charte n’est toujours pas signée, les habitants se sont vus entrainer à des visites de lieux de relogement qui ne présageaient rien de bon : des loyers bien plus chers, des équipements sociaux moindres, etc.. Et bizarrement, le relogement au 50 dans la partie qui ne sera pas détruite ou dans la crique nord de la Villeneuve ne semblait même pas possible ! Ces ‘expulsés’ ont réclamé au minimum de ne plus être malmenés par les procédures de déménagement.

Par ailleurs, les élus en charge de l’accompagnement ont fait cruellement défaut (à au moins deux reprises). Et ce alors qu’un mouvement important de contestation de ces choix provoque des débats deux fois par semaine sur la place du marché.

La signature de la pétition par, entre autre le suppléant de Gisèle Pérez (PS) aux élections cantonales devrait aussi interpeller les forces de gauche. Mais ces dernières restent étrangement silencieuses. Qui ne dit mot consent !

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