Démolition du 50 galerie de l’Arlequin

Publié le 28 janvier 2012

A la question du Dauphiné Libéré (19 janvier 2012) « Que pensez-vous de la destruction programmée du 50 galerie de l’Arlequin? » Jean François Parent, urbaniste qui a participé en première ligne à la création de la Villeneuve, répond :

« C’est une opération purement médiatique. Bien sûr tout n’est pas parfait. Il y a des erreurs initiales qu’il s’agit de corriger. Avec l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), on va dépenser dix fois plus pour détruire que pour rénover l’ensemble. Je ne parle pas d’une couche de peinture. Mais plutôt d’un travail de fourmis. Rajouter un ascenseur ici, modifier une coursive là, etc. C’est un travail de détails autrement moins spectaculaires qu’une destruction. Pensez vous que le quotidien des habitants du 60 ou du 40 en sera pour autant amélioré ? ».

C’est effectivement la voix de la sagesse. Le coût de la destruction de 65 logements a été fixé à la somme de 4,42 M€ (valeur 2008) par la convention ANRU. Mais le permis de démolir délivré à ACTIS a fixé à 68 le nombre de logements à démolir car certains appartements étaient à cheval sur le 50 et le reste du bâti. Donc le coût réel sera certainement beaucoup plus élevé et tout dépassement sera à la charge d’ACTIS. Cela va coûter très cher au bailleur social puisqu’il doit reloger les locataires et perd 68 loyers sur des dizaines d’années, qui ne lui seront pas remboursés. Comme ce sont les locataires qui à 80 % financent ACTIS, ils paieraient cette démolition qui n’aurait servi à rien. Si cette démolition se faisait, ce serait un pur gaspillage et un mauvais coup porté à ACTIS et à ses locataires, il est encore temps de revenir sur cette décision absurde qui ne servirait à rien. Encore un gaspillage qui pourrait être évité.

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