Les objectifs du plan climat-énergie de la Métro sont de diminuer d’au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020 par rapport au niveau de 2005, et ce en :
- diminuant de 20% les consommations d’énergie par habitant ;
- augmentant la production d’énergie renouvelable sur le territoire pour atteindre 16% de la consommation totale d’énergie du territoire (au lieu de 8% en 2007).
L’ ALEC (agence locale de l’énergie et du climat) effectue des bilans annuels du plan climat de la Métro. Elle vient de terminer le bilan 2009. En voici quelques extraits :
« De 2005 à 2009, les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) voient une baisse de 13% tous secteurs de consommation considérés (industries, résidentiel, tertiaire, agriculture, transports). Les émissions de CO2 par habitant en 2009 sont de 5,6 tonnes sur ces secteurs, hors impact carbone des externalités (alimentation, produits de consommation).
Les consommations d’énergie par habitant connaissent une baisse de 5% seulement dans le même temps, tendance insuffisante pour l’atteinte des objectifs de -14% en 2014. Il faudrait une réduction moyenne annuelle de -1.95% par an sur 2009-2014, contre -1.3% sur 2005-2009. A noter que le secteur résidentiel est le seul à connaitre une hausse (3%) et que la baisse est essentiellement due à celle de l’industrie. Le secteur des transports apparait stable, mais connaitra des précisions en 2012 suite à l’exploitation de l’enquête ménages déplacements.
On note une diminution sensible des consommations de fioul (-25%) et charbon (-23%), mais ces énergies pèsent encore pour 13% dans le bilan en 2009. Le gaz est en baisse de 9% également, mais l’électricité progresse de 6%, notamment la part du chauffage électrique dans le résidentiel (10% des consommations de ce secteur, et +25% sur 2005-2009).
Les énergies renouvelables représentent en 2009 9% de la consommation, et sont en forte progression.
Il faudra toutefois majorer cette production de 40% (environ 400GWh d’ici 2014) pour atteindre les objectifs de 14% d’énergies renouvelables (ENR) en 2014, et ce en réduisant les consommations conformément aux objectifs
Cet effort conséquent de développement est équivalent au remplacement du charbon du réseau de chaleur de la CCIAG (300GWh), plus 10% du fioul de l’agglomération (100GWh) substitués par de la biomasse, principal vecteur de développement conséquent des ENR dans l’agglomération, l’hydroélectricité étant déjà largement exploitée, les filières solaires et géothermie (si elles demeurent à développer au maximum) connaissent des potentiels de production de moindre mesure. »
Donc, il faut amplifier les économies d’énergie et accélérer les diminutions de GES si on veut atteindre les objectifs fixés pour 2020.
L’ALEC estime que la démarche Négawatt Sobriété/Efficacité/Renouvelable est donc plus que jamais confirmée. Voila un soutien important à cette démarche orignale.
Conférence à la maison des Associations de Grenoble (6 rue Berthe de Boissieux) le 7 mars à 19h30 pour la présentation de Négawatt pour les transports, l’industrie et l’agriculture par Stéphane Chatelain