Alors qu’elle vient tout juste de mettre en place de multiples modifications et une révision simplifiée du PLU (Plan Local d’Urbanisme) sur une grande partie de la ville (voir les enquêtes publiques du 26 janvier au 29 février 2012), curieusement la majorité municipale va présenter cet été au conseil municipal un projet de révision générale du Plan Local d’Urbanisme de Grenoble qui prendra plus de deux ans.
Ces modifications sont liées à des projets à long terme qui ne souffrent d’aucune urgence. Par exemple les nouvelles constructions sur la ZAC Flaubert ne verront pas le jour avant 2015, seule la coulée verte va être réalisée d’ici là.
La majorité fige très rapidement des évolutions (très critiquables) de la ville pour le long terme et va ensuite proposer de réviser globalement le PLU après que tout ait été décidé. C’est exactement l’inverse qu’il faudrait faire : définir avec les habitants la ville que l’on veut en présentant différents scénarios et ensuite décliner quartiers par quartiers les projets compatibles avec la philosophie générale arrêtée.
Malheureusement l’urbanisme est entre les mains d’élus qui privilégient les promoteurs plutôt que les intérêts des habitants.
La dernière réflexion de l’adjoint à l’immobilier sur la densification de la ville est très profonde, en rappelant ce qu’était Grenoble au 19ème siècle, il déclare (DL du19 mars 2012) : « On voit bien que la question de la densité est liée au ressenti, à l’époque, il n’y avait pas un seul jardin, un seul espace vert ». Pourtant sur la maquette de la ville du milieu du 19ème siècle on découvre des jardins et des espaces arborés. Effectivement la densité est affaire de ressenti et de plus en plus de Grenoblois ne supportent plus la frénésie de constructions tout azimuts.
Le vote des électeurs dépend aussi du ressenti de la politique imposée par les élus. Le rejet massif qu’elle provoque ne sera plus alors du ressenti !
Mots-clefs : Urbanisme, ZAC Flaubert
