On ose espérer que la mission d’Information, d’Evaluation et de Prospective sur Alpexpo décidée récemment en conseil municipal n’aura pas le sort généralement réservé à toute commission créée en urgence, c’est à dire l’enterrement en bonne et due forme d’un sujet épineux. Et des épines on peut dire que, contrairement à son budget, Alpexpo en a été richement dotée, particulièrement ces trois dernières années.
A commencer par l’arrivée tonitruante de G. Chanal le nouveau directeur général. Malgré les signes avant-coureurs et les syndicats du personnel qui avaient alerté les responsables (Maire, adjoint aux finances, Pdt d’Alpexpo, conseil d’administration…) sur le bilan économique qualifié par eux de catastrophique depuis l’arrivée de G. Chanal, il aura fallu que tout s’embrase pour qu’enfin il y ait une réaction. La Ville a décidé « un apport en compte courant », manière de combler en partie le trou financier dont l’ampleur (1,9 M€) en si peu de temps est inédite.
Quelles que soient les conclusions de la mission municipale, on peut d’ores et déjà dire que la crise, qui a bon dos, n’y est pour rien. Si l’adjoint aux finances avait vraiment fait l’effort de se pencher sur les comptes, il n’aurait jamais affirmé, pour tenter de faire bonne figure, que le chiffre d’affaires d’Alpexpo se dégrade inexorablement depuis 8 ans, parce que c’est faux. Quant à la droite elle nage en pleine hypocrisie, et ses effets de manche et son étonnement feint ne font pas oublier que ses représentants siègent au Conseil d’administration.
Nous avons déjà évoqué ici le management brutal du nouveau directeur général, qui s’est également accompagné de refonte de certains salons, de sélection par « épuration » (terme employé dans un document syndical) des exposants… En fin de compte si l’on s’en tient au seul Parc des Expositions (qui ne prend en considération ni le Summum, ni les Manifestations et Congrès extérieurs) il n’est pas un seul salon ou foire qui ne présente un déficit, et pour certains vertigineux. Au total, toujours selon ce document syndical, la perte cumulée en deux ans serait de plus de 1,7 M€.
Nous ne sommes donc pas à l’abri de nouvelles mauvaises surprises.
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