Peut nettement mieux faire

Publié le 30 mars 2012

Un exemple de "dialogue avec la population" : la ZAC Schneider se construit, sans débat (photo GK)

Dans une conférence de presse d’avant conseil municipal (26/03/2012) le groupe de la majorité PS et apparentés, par les voix de son président Abderrahmane Djellal et ponctuellement de Laure Masson, chargée de la démocratie locale, ont affirmé que la transformation de la ville et l’éducation étaient les priorités de la Ville.

Concernant le premier point, nous disons semaine après semaine, combien cette « transformation » a réussi l’exploit de soulever l’opposition massive des Grenoblois. Il faut être totalement déconnecté de la réalité ou habité d’un réel mépris de la population pour déclarer comme le fait A. Djellal : « Nous prenons en compte ce que les habitants nous disent ». L’association « Vivre à Grenoble » collectifs d’habitants qui luttent pied à pied depuis des mois pour se faire entendre sur l’absence de démocratie locale et la frénésie immobilière, appréciera.

Quant à l’éducation, on peut certes partager le constat de la majorité municipale et déplorer la casse systématique du service public de l’éducation menée par le gouvernement, mais elle ne peut, par ce biais, s’exonérer de sa responsabilité. Si les moyens humains, les postes d’enseignants et d’encadrants relèvent de la seule responsabilité de l’Etat et de son administration, l’éducation nationale, il revient aux collectivités locales et en l’occurrence à la Ville, pour les écoles maternelles et élémentaires, de veiller aux conditions d’accueil des enfants. Dit autrement, la Ville et la Ville seule, est compétente pour l’entretien de ses bâtiments. Or, le discours incantatoire de la majorité municipale sur l’éducation ne changera pas la réalité. A Grenoble, dans le même temps où elle décidait l’augmentation brutale des impôts locaux, la Ville réduisait le budget d’entretien du patrimoine scolaire et de la jeunesse.

Balayer devant sa porte, voilà une opportunité que devrait saisir la majorité plutôt que de mettre en avant « la transformation de la ville » et « l’éducation » deux sujets qui, à l’examen, lui valent un zéro pointé.

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