Sur proposition des élus écologistes, l’ancienne majorité avait décidé en 2007 de créer l’Allocation Municipale d’Habitation (AMH) pour essayer de compenser la forte augmentation de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) et aider les ménages en difficulté avec un reste à vivre très faible. A l’époque la ville avait prévu d’engager pour cette AMH 400 000 €, à mettre à disposition du Centre communal d’action sociale – CCAS pour la distribuer aux ménages en grandes difficultés financières.
En 2009, la nouvelle majorité décide de ne verser cette AMH qu’aux familles n’habitant pas le logement social, les estimant en plus grande difficulté que celles qui bénéficient d’un logement social. Les critères se font sur le calcul du reste à vivre : ressources diminuées des charges de logement (loyer et charges) par unité de consommation. Or, il n’y a aucune raison de limiter l’AMH aux personnes hors du logement social. Le principe d’accès à une telle allocation ne peut être fondé sur une discrimination et tous les habitants de la commune répondant aux critères doivent pouvoir en bénéficier, quelle que soit la manière dont ils sont logés. Tous les Grenoblois ayant le même reste à vivre doivent avoir accès à cette allocation.
Notons aussi que la nouvelle majorité ne verse que 190 000 € d’AMH en 2011, on est loin des 400 000 € prévus à l’origine et comme la situation sociale s’est encore dégradée, il est clair que l’AMH actuelle n’est pas à la hauteur des besoins.