Le maire de Grenoble essaye de se (re)caser

Publié le 11 mai 2012

Depuis des mois, M. Destot fait des pieds et des mains pour se faire reconnaitre comme personne indispensable au niveau national dans l’optique d’une victoire de F. Hollande aux présidentielles et d’une majorité de gauche à l’assemblée nationale. Il délaisse progressivement la ville et organise déjà ses éventuelles successions, tout en briguant pour la sixième fois consécutive un mandat de député en juin 2012. Un mandat qu’il n’a exercé depuis le début qu’en dilettante et qui n’honore ni la fonction ni l’homme. Classé parmi les 150 « derniers » parlementaires de l’hémicycle, il compte 18 semaines de présence quand d’autres en totalisent 36, et n’est crédité d’aucune proposition de loi portée par lui pas plus que d’un rapport écrit depuis mars 2010.

Il joue sur de nombreux tableaux pour tenter de s’attirer les bonnes grâces du nouveau pouvoir. Mais il souffre d’un handicap : celui d’avoir choisi successivement Strauss Kahn puis M. Aubry comme champions pour les présidentielles.

Il est l’ami des grands groupes du CAC 40 et se rêve peut être en dirigeant d’un grand groupe public ou semi-public. Alors, il passe le plus clair de son temps à rencontrer les patrons du CAC 40 en se présentant comme ancien chef d’entreprise. Il oublie de préciser que son aventure de chef d’entreprise a failli très mal se terminer. Il doit sa chance à un certain désintérêt de la justice qui n’a pas poussé plus loin ses investigations sur la fin de son entreprise (Corys) avant qu’il ne devienne maire de Grenoble.

Non content de cet activisme, il postule aussi à des postes ministériels, liés à l’enseignement supérieur, à la recherche et aux innovations. Pour cela il s’affuble de nouveaux titres, comme celui de directeur de recherche au CEA à Grenoble et à Saclay (ça pose son homme) alors qu’il ne se présentait, jusqu’à présent, que comme ingénieur de recherche au CEA de Grenoble.

L’avenir dira s’il a réussi dans ces nouvelles carrières qu’il convoite tant. A Grenoble il se prépare à toutes éventualités. S’il doit prendre une charge incompatible avec la fonction de maire, il cédera son mandat à son 1er adjoint et le cas échéant, son poste de député à son suppléant qui devrait être O. Noblecourt. Les « deux dauphins » ont conclu un accord pour se partager les dépouilles du prince.

Voilà comment se déterminent les « successions » dans l’esprit de certains qui font du mandat qui leur a été confié par les électeurs, leur propriété.

Mais qu’en pensent les militants du PS grenoblois ? Il ne semble pas que ce jeu de chaises musicales ait été débattu démocratiquement dans les sections du PS, et encore moins au conseil municipal.

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