Mounier toujours…

Publié le 15 juin 2012

Les autorités académiques ont enfin publié leurs arrêtés fixant le secteur de recrutement des lycées grenoblois et les effectifs maximum que peuvent accueillir chaque lycée en seconde, première et terminale.

Dans son arrêté du 1er juin, le recteur précise les limites territoriales des districts de desserte des lycées. Depuis des semaines, les principaux des collèges appliquaient des décisions non écrites du rectorat. Pour rendre irréversible la nouvelle situation, le recteur a retardé au maximum son arrêté évitant ainsi des recours en justice qui auraient pu bloquer ses actions. Donc seule la moitié des élèves de la zone du collège Mounier aura le droit de s’inscrire en seconde à Mounier. La directrice académique a arrêté le 2 juin le nombre maximum d’élèves de seconde pouvant être accueillis à Mounier, soit 140.

Ainsi tout a été préparé pour ne pas revenir à la situation initiale et donc normale du lycée Mounier, alors que les locaux sont disponibles et les moyens en enseignants aussi. Au mépris du bon fonctionnement d’un service public obligatoire, le recteur règle ses comptes, et profite du silence complaisant des politiques. Le changement n’est pas encore pour maintenant.

Une bonne chose tout de même :

le 14 juin dernier, à l’audience de la Cour Administrative d’Appel de Lyon, le rapporteur public a conclu au rejet du recours du ministère de l’éducation nationale (à la demande du recteur) contre le jugement du tribunal administratif du 24 novembre 2011 qui jugeait illégales les décisions du président de la région, du recteur et de l’inspectrice d’académie. En général les conclusions du rapporteur public sont suivies par la Cour.

Notons qu’il n’y a pas qu’au lycée Mounier que la rentrée se prépare dans de mauvaises conditions, le service public de l’éducation a été très mal traité ces dernières années, mais l’affaire Mounier est symptomatique de la dégradation du service public. Que la collectivité éducative se soit mobilisée pour refuser des décisions illégales démontre que la résistance est possible.

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