Alpexplose !

Publié le 22 juin 2012

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Voilà un bilan qu’on ne pourra pas effacer de si tôt. Une ardoise qui a évolué au fil des mois et des mauvaises surprises pour afficher actuellement un déficit de 2,5 M€, 17 licenciements, des procédures judiciaires, des salons et expositions en capilotade et le 7 juin dernier une condamnation en première instance par le Conseil de Prud’hommes, première probable d’une série, pour harcèlement.

ALPEXPO devra donc verser à l’un de ses cadres 128 198 €, une paille au regard du reste. On dit merci qui ? Merci G. Chanal directeur général pendant quelques trimestres, merci au conseil d’administration et à son président A. Pilaud restés de glace pendant que le directeur général exerçait ses multiples talents.

Enfin et surtout merci Monsieur le Maire !

Le lundi 29 mars, M. Destot reçoit le cadre victime à l’origine de la procédure pour harcèlement. Il remet au maire en mains propres une lettre qui pointe très clairement le climat général qui règne dans la structure et utilise même le terme de terrorisme pour le caractériser. Déjà, dans un rapport annexé au procès verbal du CHSCT (Comité d’Hygiène et de Sécurité et des Conditions de Travail) le médecin du travail alertait sur la souffrance et la détresse du personnel touché par une réorganisation menée à la hussarde (licenciements, mutations, disqualifications, propos vexatoires…) «…qui n’est pas sans répercussion sur l’état de santé physique et psychique des personnes ». Mais c’est aussi l’inspection du travail qui a exercé sa vigilance pendant un an dès octobre 2009, sur la façon dont les nouvelles orientations étaient conduites. Ainsi donc à la lumière du jugement des Prud’hommes, personne ne peut dire aujourd’hui qu’il ne savait pas. Personne, ni le Conseil d’administration et son président, ni la majorité municipale et le maire ne pouvaient ignorer la situation d’ALPEXPO sous la férule de G. Chanal.

Comment ont-ils exercé leur responsabilité de vigilance et de contrôle ?

Pourquoi, alors qu’il avait connaissance de l’atmosphère délétère accompagnée d’une dégradation vertigineuse de la situation économique et des résultats financiers, M. Destot a-t-il continué d’afficher son soutien à G. Chanal l’estimant même « indispensable » ? Indispensable ! Guy Chanal le sera-t-il encore longtemps aux yeux du maire, à la tête du Palais des Sports ?

La majorité municipale est-elle seulement encore en mesure de se réconcilier avec la probité ?

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