Le Rectorat aura résisté jusqu’au dernier moment, mais devant la détermination de parents qui avaient demandé une dérogation, il a cédé. Toutes les dérogations ont été obtenues. La position du Recteur devenait difficile à tenir puisque l’effectif maximum qu’il avait fixé pour Mounier n’avait pas été atteint et il aurait eu du mal à justifier ses refus de dérogations devant le tribunal administratif.
Les familles se sont rendues le 3 septembre à la Cité administrative où leurs interlocuteurs ont indiqué que seules 3 dérogations seraient acceptées selon le critère du regroupement de fratrie. Devant cette obstination et le rejet des autres demandes de dérogations, le jour de la rentrée, les parents ont pris la direction du lycée Mounier pour y faire inscrire leurs enfants. Décidés à obtenir une réponse, ils ont attendu toute la journée, soutenus par les enseignants, les parents d’élèves et les personnels. A 17 h30, ils apprenaient par fax que le rectorat capitulait, acceptant enfin 7 dérogations supplémentaires.
Le même jour, le recteur avait poursuivi ses attaques contre le collectif Mounier, déclarant pour la énième fois, qu’instrumentalisé politiquement, il ne travaillait pas dans l’intérêt général, ne respectait pas les décisions de justice (un comble venant de sa part !) et ne pouvait dans ces conditions, être un interlocuteur officiel. Et de conclure par un mensonge de plus : « Nous avons sauvé Mounier ! Je rappelle que le recteur n’a jamais souhaité sa fermeture » ! (Dauphiné Libéré du 4-09-2012).
En réponse au recteur, voici des extraits d’un communiqué de presse d’un responsable des parents d’élèves :
« Pour répondre aux attaques de Monsieur le recteur à notre égard dans la presse :
- grâce à notre action et au suivi des dossiers, plus d’une douzaine de familles ont obtenu des affectations correspondant à leurs demandes, au lycée Mounier ou dans d’autres établissements. Nous revendiquons de travailler pour leur intérêt, lequel, s’il n’était aux prises de décisions arbitraires, iniques et aberrantes de la part des services de l’éducation nationale dans l’Isère, devrait être conforme à l’intérêt général.
- plutôt que d’invectiver à droite à gauche, Monsieur le recteur devrait expliquer en quoi son action a permis de « sauver le lycée Mounier », lui qui en septembre 2010 nous en a annoncé la « non-réouverture » en 2011, lui qui a réduit le secteur scolaire au 1/3 de sa surface, qui a déplacé les sections de BTS, réduit les classes de 2ndes à 4 contre 7, 3 classes de 1ères contre 6 il y a deux ans…? Nous mettons au défi Monsieur le recteur, d’expliquer les raisons d’une telle situation pour ce lycée…
- sur la reconstruction, l’ensemble de la communauté pédagogique du lycée a travaillé pour aboutir en 1 mois à un programme fonctionnel pour le futur établissement. En la matière, il doit s’agir pour le moins d’un record régional ! L’attention de chacun s’est portée sur le fait que les futurs bâtiments puissent effectivement correspondre aux besoins du lycée. Nous avons également fait attention à ce que les travaux soient réalisés dans des conditions acceptables pour les élèves et en préservant l’ensemble des bâtiments actuels avant le transfert dans les nouveaux, afin d’assurer un fonctionnement normal.
Depuis 2 ans, un collectif d’enseignants, de personnels, d’élèves et de parents d’élèves s’est constitué pour assurer la pérennité du lycée Mounier, riche de ses réussites scolaires, sociales, passées, présentes (!) et à venir !! Non « interlocuteur officiel » qu’il soit, par sa mobilisation il a obtenu un certain nombre de victoires qui ont contraint les administrations à revoir leurs projets. Il n’est pas prêt de se dissoudre ! »
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