Sous la pelouse, l’argent public s’évapore

Publié le 8 septembre 2012

Stade des AlpesA l’occasion du projet de réalisation du Stade des Alpes, M. Destot avait décidé d’ajouter sous l’équipement un parking dont la dimension a diminué au cours des études, pour rester dans le coût. Finalement ce parking compte aujourd’hui 440 places pour un montant de 13 millions d’euros HT (Conseil municipal du 26 septembre 2005). On retiendra qu’à l’époque, seuls les élus écologistes avaient voté contre cette décision.

La lettre d’observation de la Chambre Régionale des Comptes du 13 avril 2012 critique la décision du SMTC de subventionner la construction du parking à hauteur de 4,6 M€ : le SMTC « a fait montre d’une lecture extensive des missions qui lui incombent en subventionnant la construction du parking du Stade des Alpes pour 4,6 M€ ». Ce parking avait été présenté fallacieusement comme parking relais au SMTC pour qu’il verse sa subvention, nous avions contesté cet alibi, mais à l’évidence il ne remplit pas cette fonction.

L’utilisation du parking du stade est dérisoire : il est interdit d’utilisation pour le public les jours de match (pour les questions de sécurité que nous avions révélées), et le reste du temps il est quasiment vide. Les recettes tirées de l’exploitation de ce parking sont elles-aussi dérisoires même si elles ont augmenté entre 2010 et 2011, passant de 35 409 TTC à 54 870 € : une place dans le parking du stade des Alpes rapporte en moyenne 176 € par an contre 3135 € TTC dans le parking Philippeville soit 18 fois moins. La Métro a acheté 83 places de ce parking pour pouvoir obtenir le permis de construire du stade. Au total on ne dénombre que 52 abonnés payants par mois dont seulement 6 abonnés 24h/24. En moyenne sur 2 ans le coût de fonctionnement du parking est de 120 000 €. Ainsi, non seulement les usagers ne remboursent pas les coûts d’investissement mais ils ne remboursent pas, loin de là, les coûts de fonctionnement.

Voila un bel exemple d’un investissement totalement inutile qui coûte très cher aux contribuables grenoblois et ce pour des dizaines d’années. Voilà des budgets qui auraient été très utiles à l’amélioration et à la maintenance du patrimoine municipal. Faire de la politique c’est choisir, une fois de plus le maire n’a pas fait le bon choix, celui de l’intérêt général.

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.