A 480 le bilan de la concertation, enfin !

Publié le 8 février 2013

A480-2x3voiesPlus d’un an après la clôture de la concertation (suivant l’article L 300-2 du code de l’urbanisme), l’Etat vient enfin de rendre public le bilan de la concertation sur l’aménagement futur de l’A 480, qui s’est déroulée du 7 novembre au 7 décembre 2011. téléchargeable en ligne ici

Rappel : la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Rhône-Alpes (DREAL) porte un projet d’aménagement de l’A480 sur une portion de 12 km depuis l’échangeur A48/A480 au nord de l’agglomération grenobloise jusqu’au raccord avec la RN85 au sud.

Il faut rappeler que cet exercice imposé sur le bilan de la concertation ne sert à rien pour la suite des évènements. C’est l’enquête publique qui sera un moment important dans le processus de décision.

Voici des extraits de la conclusion qu’en tire la DREAL.

Tout d’abord, il parait que tout le monde est d’accord avec ce projet, ça démarre fort !

« Après analyse de l’ensemble des remarques et avis transmis lors de la phase de concertation préalable, l’État constate que les usagers ainsi que les collectivités et habitants de l’agglomération grenobloise sont d’accord avec les grands objectifs fixés par le projet d’aménagement de l’A480 »

Il faut rappeler que les nuisances peuvent être gênantes et que ceux qui les subissent y restent attentifs, mais pas l’Etat ! : « Ils restent toutefois attentifs aux problématiques des nuisances et au fait que l’État reste engagé sur le financement des autres modes de transport. »

Mais l’Etat est d’une grande souplesse  et appliquera la loi (encore heureux !).

« Au vu de ces éléments, l’État :

  • note la nécessité de prendre en considération, au fur et à mesure de son avancement, le projet urbain Mistral – Eaux Claires porté par la ville de Grenoble,
  • lance des expérimentations de régulation dynamique des voies au niveau du Rondeau afin de définir celles qui sont les mieux adaptées au site, de connaître leur impact sur les niveaux de trafic et de les mettre en service avant les travaux d’aménagement du secteur Nord,
  • s’engage à ce que les études présentées au stade de l’enquête publique :
    • analysent la pertinence de l’opération au regard du SCOT et de l’état d’avancement des réflexions sur le Plan des Déplacements Urbains (PDU) de l’agglomération,
    • présentent une évaluation des impacts de l’ensemble du programme et conduisent à des propositions en terme de réduction des nuisances vis-à-vis des populations riveraines,
    • précisent les impacts du projet et du programme en terme de trafics sur l’A480, sur le Rondeau, sur la rocade Sud, sur les voies locales et sur les autres modes de transport,
    • s’appuient sur les bilans des expérimentations de régulation dynamique du trafic réalisées ou à venir à la fois sur le secteur du Rondeau et sur la rocade Sud. Ces expérimentations permettront notamment de tester les effets d’une réduction à 70km/h à l’heure de pointe,
    • comprennent un bilan carbone de l’opération. »

Et en conclusion de la conclusion : et si on parlait argent !

« L’État invite les collectivités locales à participer au financement de l’opération afin d’intégrer à cette première tranche par exemple l’aménagement de l’échangeur du Vercors et le débouché de la contre allée du projet Presqu’île sur l’A480 vers le Nord. »

Et plus surprenant, contrairement à l’accord global il semble y avoir des divergences importantes qui ne portent pas que sur des détails :

« Concernant la conception plus détaillée du parti proposé, l’État note que les avis restent partagés sur les questions de voie supplémentaire, de vitesse maximale à l’heure creuse et de gestion dynamique des voies. Ces projets restent à approfondir avec les collectivités concernées. »

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