Le sport professionnel n’a pas à être aidé par la mairie

Publié le 20 mai 2013

StadeVideLa loi française ne considère pas que le sport professionnel soit d’intérêt général, contrairement au sport amateur. Elle interdit donc que les collectivités publiques participent au financement du sport professionnel. D’ailleurs les clubs professionnels sont considérés comme organisateurs de spectacle sportif et non d’activité sportive. A Grenoble on oublie ces principes et il y a même un adjoint (A. Pilaud) nommé aux « Relations avec les clubs sportifs professionnels ».

L’adjoint ne se contente pas d’une simple relation polie avec les clubs professionnels, mais s’occupe par exemple d’aider le GF38 à redevenir un club professionnel, ce qui n’est pas d’intérêt communal.

Il a beaucoup œuvré pour que la subvention municipale à l’association GF38 soit fortement augmentée au mépris d’autres activités d’intérêt général comme les actions des nombreuses associations agissant dans le secteur de la solidarité ou de l’animation des petits clubs amateurs, qui ont beaucoup de mal à vivre (ou survivre) à cause des désengagements d’autres collectivités publiques ou de l’Etat. Ce sont des centaines de milliers d’euros qui sont détournés vers des intérêts purement privés. Il faudra faire la liste des énormes gaspillages d’argent public qui ont eu lieu à Grenoble et dans l’agglomération, conséquence du choix politique d’aider les clubs professionnels alors qu’ils doivent se financer seuls. On pourrait commencer par le coût du stade des Alpes et de son parking, les subventions aux clubs professionnels qui n’ont pas lieu d’être, les subventions directes ou cachées parce que sous estimées ou encore le coût de location des infrastructures sportives. Ajoutons tout récemment la décision d’agrandir le stade Lesdiguières au lieu d’aménager la venue du FCG au stade des Alpes. Contrairement à ce qui est dit, notamment par le maire, le FCG n’est pas opposé par principe à occuper le stade des Alpes, mais il y met des conditions qui seraient cependant faciles à remplir. Quoiqu’il en soit, il revient aux collectivités publiques d’organiser l’utilisation des stades qui leur appartiennent et non aux clubs professionnels. Ces derniers sont assujettis au versement d’une location qui doit correspondre au coût réel de l’infrastructure, ce qui n’était pas le cas du GF38 lorsqu’il était le club résidant du stade des Alpes.

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