Etrange incendie d’un bâtiment vide du Greta à Berriat !

Publié le 20 juin 2014
Incendie au Greta

Photo DR

Mercredi 18 juin, un violent incendie a détruit totalement un des 4 bâtiments des anciens locaux du GRETA au 114, rue d’Alembert (quartier Berriat) et a rendu inhabitables des appartements voisins. Les riverains, l’Union de quartier et l’association « Vivre à Berriat » s’interrogent sur l’origine de ce sinistre qui arrive à point nommé pour le promoteur. Retour en arrière pour mieux comprendre ce dossier qui commence à devenir chargé…


4000 m2 de locaux en bon état et pas chers (900 000 €) !
En 2010, le GRETA a signé un compromis de vente de 900 000 € avec la société ICP-Crovella portant sur les 2 sites qu’il ocupait jusqu’alors rue Raspail (1000 m2 de locaux en bon état vendus 250 000 €) et rue d’Alembert (3000 m2 pour 650 000 €). Considérant qu’il était plus important à cet endroit de maintenir de l’activité et ainsi garder au quartier Berriat sa mixité que de construire des logements à 4000 €/m2, une centaine de riverains regroupés dans le collectif VIVRE A BERRIAT ont engagé une série de recours contre le permis de construire et de démolir signé par la Municipalité précédente, celle-ci ayant refusé de préempter ces locaux.

2012 : tentative (semi-avortée) de destruction de ses locaux par le GRETA lui-même
En 2011, à la suite des premiers recours, le promoteur a été obligé de re-déposer 2 permis modificatif consistant, entre autres, à amputer de moitié un bâtiment prévu dans le permis initial. En 2012, à la suite de l’expulsion de squatteurs, une partie des locaux de la rue d’Alembert ont été volontairement saccagés par le GRETA lui-même, dans le but de les rendre inutilisables, et de rendre de fait sans intérêt l’action des habitants. Heureusement, leur intervention en empêchant la destruction de toute les toitures a permis de limiter la casse.

2013 : annulation des permis par le Tribunal Administratif
En 2013, malgré les corrections opérés dans les permis modificatifs, le tribunal Administratif a annulé partiellement les 2 permis incriminés, entre autres parce que l’un d’eux autorisait le bouchage de 3 fenêtres de pièces de vie dont celle d’une chambre (sic !).

Mars 2014 : M. Falcon de Longevialle vient en aide au promoteur
Le projet semblait battre de l’aile… c’était sans compter l’intervention de l’ancien adjoint à l’urbanisme, Ph. Falcon de Longevialle qui, le 28 mars, soit 5 jours après le 1er tour où il avait perdu tous ses mandats, a signé 2 nouveaux permis en faveur de la société ICP Crovella alors que rien ne l’y obligeait. En effet, il avait 3 mois pour répondre à cette nouvelle demande de permis du promoteur déposée le 18 février, autrement dit jusqu’au 28 mai… Pourquoi une telle célérité ? Quelle urgence y avait-il à signer 2 petits permis entre les 2 tours ? Leur connaissance commune d’Alain Carignon y est-elle peut-être pour quelque chose ?

2014 : possible retrait des permis… et incendie !
Le 28 mai, le collectif VIVRE A BERRIAT a alors déposé de nouveaux recours (des éléments irréguliers substantiels demeurant encore dans les derniers permis) et demandé au maire de Grenoble de procéder au retrait des 2 permis “mal acquis”, comme le droit le lui permet dans la limite de 3 mois après obtention, c’est-à-dire jusqu’au 28 juin.
C’est alors que le 18 juin, un violent incendie s’est déclaré qui, s’il n’avait pas été contenu par les pompiers intervenus très rapidement, aurait sans doute réduit en cendres cet ensemble de 3000 m2 de locaux initialement en bon état et utilisables sans grands travaux… ainsi qu’une partie du sens de l’action des riverains. Comment une halle VIDE de 6 m de haut sans alimentation électrique (cf. illustration ci-jointe) a-t-elle pu prendre soudainement feu et partir en fumée en l’espace de 2 heures ? A qui profite le crime ?

Heureusement, un seul des 4 bâtiments a brûlé dans l’incendie : les requérants demandent que  le permis soit retiré, à suivre..

 

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