Vote du compte administratif 2013

Publié le 3 juillet 2014

tirelireLe nouveau conseil municipal devait se prononcer sur la réalité de la gestion financière de l’équipe précédente durant l’année 2013. Il n’était pas à l’ordre du jour de parler de l’avenir des finances qui sera traité le 21 juillet. L’adjoint aux finances (H. Sabri) a présenté rapidement les chiffres les plus importants qui dénotaient une mauvaise gestion tellement l’écart entre les prévisions et la réalisation était important. Bien sûr qu’il y a toujours des différences entre les prévisions et les réalisations, mais il y a une règle d’or : si il y a des dépenses non prévues qui arrivent, alors il est nécessaire de serrer la vis et de trouver des économies pour maintenir en équilibre le budget ou éviter un trop large écart. Malheureusement cela n’a pas été fait bien que c’était prévisible dès la moitié de l’année 2013.

J. Safar était content de sa gestion. C’est normal qu’il défende son bilan, le problème c’est qu’il n’arrive pas à expliquer les dérives financières qu’il a initié. Il a fait un discours fleuve, endormant tout le monde. Pourquoi n’a-t-il pas su gérer les dépenses pour les adapter aux recettes, comme doivent le faire tout bon gestionnaire ? Ceci est impardonnable quand la ville partait début 2013 sur de très bonnes bases : un bon résultat attendu de l’année 2012, des recettes fiscales qui vont s’avérer supérieure aux prévisions, une épargne très conséquente grâce à l’augmentation des impôts de 2009 qui a donné de grandes (trop grandes) facilités de gestion à la majorité de l’époque, un désengagement de l’Etat bien évalué, bref des recettes sans mauvaises surprises. Comment se fait-il que les dépenses n’aient pas été contenues ?

Au lieu d’analyser la réalité, J. Safar et ses colistiers ont joué les donneurs de leçons, considérant la nouvelle majorité comme des amateurs et par des propos méprisants ils essayaient de faire diversion. Après avoir monopolisé la parole ils sont partis du conseil. Ce petit jeu ne trompera personne quand tout sera mis sur la table après l’audit financier qui sera réalisé soit en interne (préférence de la majorité), soit par un cabinet extérieur (demande des oppositions).

La majorité a proposé de confier celui-ci au service financier de la ville, qui a toutes les compétences, de faire cet audit afin d’économiser l’argent public. J. Safar a déclaré qu’il n’avait pas confiance dans cet audit interne. La 1ère adjointe lui a répondu que les services apprécieront cette marque de défiance. J. Safar sait très bien que la commande politique peut imposer aux services des présentations biaisés des faits, comme ça a été fait sous sa responsabilité et donc il accuse d’avance la nouvelle majorité de vouloir faire de même. Mais il y a des moyens très simples pour que les oppositions puissent exercer leur contrôle, c’est que tout soit mis sur la table, contrairement à l’opacité de ce qui se passait durant le dernier mandat. Contrairement à la déclaration de J. Safar jurant sur le cœur que le maire précédant n’avait jamais refusé de communiquer de documents administratifs, nous avons malheureusement la preuve inverse, vu le nombre de recours à la justice administrative que nous avons fait pour les obtenir.

Un audit interne ne coûte rien, sauf du temps de travail, mais toutes les données sont là, par contre un audit externe détaillé coûte cher surtout si on veut lui faire examiner les irrégularités de gestion et il y en a. Il est navrant de voir les oppositions prêtes à jeter de l’argent public par les fenêtres, mais si leur démocratie est à ce prix, chiche… A suivre.

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