L’avenir de la gestion du Stade des Alpes

Publié le 26 septembre 2014

Stade des AlpesLe Conseil de la Métro a adopté le 19 septembre un avenant au contrat de délégation de service public avec SOGESTAL, le délégataire, pour prendre en compte l’arrivée du club professionnel de rugby (FCG) comme club résident.

Les Grenoblois n’oublieront pas le gâchis d’argent public englouti dans ce stade, y compris par la contraction d’un emprunt toxique qui aujourd’hui appelle un taux d’intérêt supérieur à 10%. Il est toujours très difficile de réparer les erreurs de conceptions commises dès le départ. Que des sociétés privées se lancent dans ce genre d’aventure, c’est leur problème, mais elles n’ont pas le droit d’utiliser pour cela de l’argent public. Or M. Migaud et Destot n’ont pas hésité à mettre environ 100 millions d’euros d’argent public dans l’aventure (stade plus parking) d’un stade pensé pour le seul football professionnel. Maintenant il faut réparer ces errements et essayer de diversifier réellement les activités abritées par ce stade pour tenter d’en réduire son coût pour la collectivité et qu’il fonctionne au maximum pour l’intérêt général.

En urgence, la nouvelle équipe municipale et la majorité de la Métro ont fait en sorte que le club de rugby (FCG) devienne le club résident du stade. Pour cela il a fallu installer à l’extérieur de l’enceinte un chapiteau temporaire pris en charge par le FCG, afin qu’il puisse recevoir ses sponsors, car les salles du stade n’ont pas la capacité de le faire (pour l’instant). Même si les droits de télévision payés aux clubs de rugby sont minuscules comparés au football, cette décision va permettre à la Métro d’économiser sur ses versement à l’exploitant du stade, et à la Ville de Grenoble de ne pas se lancer dans l’extension coûteuse de son stade Lesdiguières.

L’avenant privilégie l’exploitation maximale du stade en imposant au délégataire d’avoir en plus du FCG, le GF38 (pour l’instant amateur en CFA) et une vingtaine de journées pour des clubs amateurs, ainsi que des visites du stade… Lors de la signature du contrat, la Métro s’était engagée à verser 1,1 M€ si le stade n’avait pas de club résident pendant la saison 2014-15. Comme la Métro imposait la présence du GF38 et les journées amateurs à l’exploitant, elle ne pouvait pas réduire cette subvention à zéro. Dans l’urgence, 600.000 € ont été négociés soit une économie de 500.000 €.

Il va falloir remettre tout à plat dans la gestion du stade car la gestion actuelle n’est pas exempte de critiques et  revenir le plus vite possible à une gestion publique permettant une réflexion d’ensemble sur les activités évènementielles dans toute l’agglomération pour utiliser au mieux les grands équipements, notamment les stades, le Palais des Sports…

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