L’absentéisme progresse dans les collectivités locales

Publié le 5 décembre 2014

absenteismeLors du congrès des maires, une étude sur l’absentéisme au travail dans les collectivités locales a été rendue publique le 25 novembre 2014. L’étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 366.700 agents affiliés à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL), répartis dans 18.500 collectivités. Le champ d’étude est constitué par l’ensemble des arrêts de travail déclarés entre 2007 et 2013.

« Le taux d’absentéisme, indicateur de gravité qui mesure la part du temps perdu en raison des absences, est en constante augmentation depuis 2007.

Après une forte évolution (+ 6 % entre 2007 et 2009 et + 5 % entre 2009 et 2010), le taux d’absentéisme progresse de façon constante d’environ 2 % par an depuis 2010.

Ainsi, toutes natures d’arrêts confondues, il progresse de 18 % en 6 ans et s’établit à 8,7 % en 2013.

Ce qui signifie qu’une collectivité qui emploie 100 agents titulaires a en moyenne constaté sur un an l’absence de près de neuf d’entre eux pour raison de santé…

La maladie ordinaire concentre la part la plus importante des jours d’arrêt. Elle est ainsi le premier contributeur au taux d’absentéisme : sa part varie entre 41 et 45 % chaque année. La longue maladie/longue durée représente, quant à elle, environ un tiers du taux d’absentéisme global (entre 32 et 36 %).

L’accident du travail varie ente 12 et 15 % de l’ensemble depuis 2007, avec, de surcroît, une progression continue d’une année sur l’autre.

La maternité complète l’ensemble avec une part d’environ 10 % du global pour chacun des exercices étudiés…

Le coût moyen des absences pour raison de santé (toutes natures d’absences confondues) s’établit en 2013 à 1 772 € par agent employé. »

L’étude complète est téléchargeable ici.

Ce sont les collectivités locales et non la CRAM qui continuent à payer leurs agents durant leur absence à 100 % durant 3 mois puis à 50 % durant les 9 mois pour une maladie ordinaire.

 L’absentéisme présente donc un coût très important pour les budgets. En plus du coût direct (rémunération de l’absent), il y a des coûts indirects : le coût du remplaçant et de sa formation, de la gestion administrative de l’absence, de la désorganisation engendrée dans les services…

L’étude indique que les fausses déclarations de maladie ordinaire ne sont pas plus nombreuses que dans le secteur privé (de 4 à 6%).

La mairie de Grenoble présente une situation nettement plus dégradée que la moyenne issue de cette étude.

Si le taux d’absentéisme a tendance à être constant sur la période 2009-2011, il se dégrade sur les deux années suivantes (voir Compte Administratif 2013 et rétrospective financière 2004-2013).

Années 2009 2010 2011 2012 2013
Taux d’absentéisme 9,20% 9,20% 9,1% 9,7% 10,5%

Les statistiques pour Grenoble diffèrent beaucoup de la moyenne des autres collectivités. Les arrêts pour maladie ordinaire sont beaucoup plus important 55% au lieu de 40 % ; les longues maladies 19 % au lieu de 35% : les arrêts pour accidents du travail 20 % au lieu de 15 % et les congés de maternité 6% au lieu de 10%.

L’absentéisme coûte plusieurs millions d’euros chaque année au budget de la Ville. Il faudrait arriver à le stabiliser puis le faire diminuer pour retrouver des valeurs plus normales.

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