Dans sa dernière publication, Insee Analyses Rhône-Alpes N° 18 de février 2015, l’INSEE dresse un tableau des revenus en Région Rhône-Alpes, région riche avec de très fortes disparités.
En résumé : En 2011, Rhône-Alpes se situe au 3e rang des régions françaises en termes de revenu fiscal médian. Entre 2007 et 2011, les ressources des ménages ont augmenté moins vite, sous l’effet de la crise économique. En touchant surtout les plus modestes, celle-ci a contribué à creuser les inégalités. C’est au sein des grandes aires urbaines de la région que les revenus demeurent les plus élevés mais aussi les plus dispersés. Les habitants des agglomérations proches de la frontière franco-suisse telles qu’Annemasse, Thonon-les-Bains, Annecy, Cluses, Chambéry et Sallanches, déclarent des niveaux de ressources en forte croissance, et toujours parmi les plus élevés du pays. Comme celle de Paris, l’aire urbaine de Lyon présente un profil assez atypique pour la répartition spatiale des revenus avec une ville-centre plus riche que le halo de communes qui l’entoure. »
En voici quelques extraits :
« Avec un revenu médian de 21 200 euros, l’aire urbaine grenobloise figure au 9e rang parmi les 200 plus grandes aires urbaines françaises, devançant celle de Lyon (20 600 euros, au 16e rang) et, bien plus nettement, celle de Saint-Étienne (18 200 euros, au 132e rang)…
… au sein des pôles urbains, la banlieue est très souvent plus riche que sa ville centre. Sur ce point, Rhône-Alpes se singularise du reste de la France. Les habitants des centres urbains déclarent, dans leur ensemble, un revenu médian supérieur de + 9 % à ceux des banlieues. La région tire en fait uniquement cette particularité de sa capitale régionale, qui, en tant que commune, ne concentre qu’une faible part des habitants les plus pauvres de l’agglomération. Les deux autres principales aires rhônalpines que sont Grenoble et Saint-Étienne suivent le schéma plus classique de revenus croissants avec l’éloignement de la ville-centre…
En Rhône-Alpes, les banlieues concentrent les populations en grande difficulté financière. Les habitants les plus pauvres y déclarent en effet un niveau de ressources inférieur de 20 % à celui des populations des banlieues de France métropolitaine (5 700 euros contre 7 100 euros). Ce constat est d’autant plus notable que, pour toutes les autres composantes du zonage territorial, les niveaux de revenus observés sont toujours plus favorables en Rhône-Alpes… »
Etude complète à lire ici.
Sources : Insee ; DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages 2007 et 2011
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