Les supérettes à la conquête des grandes villes

Publié le 20 mai 2016

Ministere-economieLa direction Générale des Entreprises (DGE) du ministère de l’économie édite régulièrement des études. Le 18 avril 2016, le « 4 pages n° 54 » est consacré au développement accéléré des supérettes dans les grandes villes qui fait perdre du terrain aux petites surfaces d’alimentation générale avec le risque de désertification accélérée des commerces de proximité pour certains quartiers. Ce développement n’a pas fait ralentir l’implantation des hypermarchés et des supermarchés en périphéries. Il a été permis par la loi de modernisation de l’économie (LME) du 4 août 2008 qui a supprimé l’autorisation préalable d’exploitation commerciale pour les créations de surfaces commerciales de moins de 1.000 m2, contre 300 m2 auparavant. La grande distribution a donc pu, plus facilement, procéder à l’ouverture de nouveaux magasins d’une surface totale supérieure à 300 m2 (mais inférieure à 1.000 m2).

L’étude note que le développement des supérettes est beaucoup plus important dans les métropoles que dans les autres grandes villes. Pour les métropoles, le nombre de supérettes pour 10 000 habitants est passé de 0,9 en 2003 à 1,35 en 2012.

« Le paysage du commerce de détail alimentaire a évolué au cours de la dernière décennie. La part relative de la petite surface d’alimentation a diminué au profit des moyennes et grandes surfaces, selon une tendance plus ancienne. L’évolution est différenciée suivant les territoires. Les hypermarchés et les supermarchés sont plus nombreux un peu partout, notamment en périphérie des villes. Ils emploient de plus en plus de salariés : entre 2003 et 2012, ils ont créé 45 000 emplois. Les centres-villes des grandes agglomérations connaissent un véritable renouveau des supérettes avec un gain de 350 établissements sur un total de 750 ouvertures supplémentaires en France entre 2003 et 2012. Les supérettes concurrencent les petites surfaces d’alimentation générale mais constituent une offre commerciale complémentaire aux petites surfaces d’alimentation spécialisée (boucheries, magasins de fruits et légumes, etc.). En moyenne, une supérette emploie cinq personnes, majoritairement des femmes. »

Pour lire l’étude cliquez ici.

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.