Le lobby du Lyon-Turin biberonné par les collectivités

Publié le 5 octobre 2018

Le journal d’investigation « MEDIACITÉS » est un journal en ligne qui enquête sur les pouvoirs politiques, économiques, sociaux, culturels, sportifs… Il vient de mettre en ligne, le 3 octobre 2018, un article très documenté sur une association lobbyiste qui promeut le projet du tunnel Lyon-Turin.

Des grenoblois participent à la dénonciation de ce lobby opaque et à la recherche de transparence dans la gestion de l’argent public : Pierre Mériaux a mené l’enquête dans les locaux du lobby, mis à disposition sans droits ni titres et dénoncé le soutien du conseil régional, avant de stopper la subvention de la ville de Grenoble (16 350 €/an !), et Raymond Avrillier continue, devant la CADA, à demander les documents justifiant du fonctionnement du lobby qui a couté déjà 5 M€ à la région.

L’association Transalpine qui vit notamment de subventions publiques de nombreuses collectivités mais a un fonctionnement très opaque qui refuse de rendre public ses comptes, ce qui est pourtant obligatoire pour les associations dont le budget dépasse les 153 000 €. Par exemple la Région finance fortement cette association, mais même les élus ont eu beaucoup de mal à obtenir l’ensemble des aides consenties. Depuis la nouvelle majorité à Grenoble, la ville ne finance plus ce lobby qui influence fortement les élus, pourtant « le Lyon-Turin fait l’unanimité contre lui de la part des administrations depuis 1998 – avis négatifs du Conseil général des Ponts et Chaussées, de l’Inspection des finances et de la Cour des comptes ! » La Transalpine joue un rôle de lobby important pour le BTP.

« Cénacle opaque qui mêle élus et industriels, la Transalpine promeut la nouvelle ligne ferroviaire entre Lyon et Turin grâce aux subventions publiques. Depuis la création de cette association, la Région, premier financeur, lui a consacré au moins cinq millions d’euros.

Son nom n’est pas connu du grand public, mais elle donne de la voix. L’association la Transalpine, ardente zélatrice du Lyon-Turin depuis trois décennies, fédère les partisans de cette ligne ferroviaire à grande vitesse en construction entre la France et l’Italie et qui promet de « gommer » les Alpes avec son tunnel transfrontalier de 57 kilomètres. Basée à Lyon, elle élabore la communication autour du projet ; se démène auprès des élus – ministres, parlementaires français et européens – et auprès des journalistes ; distille des « éléments de langage » judicieusement révisés en fonction de l’actualité politique ; contrattaque lorsque des rapports officiels torpillent le projet, comme de nombreux avis et référés de la Cour des comptes… »

Ecouter l’intervention de Pierre Mériaux en séance au Conseil Régional : « Le lobbying pro Lyon-Turin n’a pas à être financé par la Région »

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