Le Département de l’Isère vend une partie de ses actions de la SEM Minatec, mais…

Publié le 3 mai 2019

Le 12 avril 2019, le Conseil départemental de l’Isère (CD38) a adopté une délibération qui décide de vendre 2/3 des actions qu’il détenait dans la SEM Minatec. Il reconnait enfin qu’il n’a plus la compétence liée à l’objet de la SEM et il cède des actions pour un montant de 4,5 M€ à la Région Aura.

« Le Département a un champ d’action circonscrit par la loi, notamment en matière économique, et sa participation en tant qu’actionnaire d’une SEM, dont l’objet s’inscrit dans le cadre d’une compétence dévolue à un autre niveau de collectivité, est impacté.

La poursuite de sa participation au capital de la SEM MINATEC entreprises est possible si le Département cède à la collectivité bénéficiaire de cette compétence, plus des deux tiers des actions qu’il détenait antérieurement.

Afin de répondre à cette obligation, il est proposé que le Département cède deux tiers de ses actions à la Région Auvergne Rhône-Alpes au regard de ses politiques d’accompagnement du développement, de l’innovation, de la recherche et de l’entreprise.

Cette cession représente 15 254 actions au prix unitaire de 297 €. Le montant s’élève donc à 4 530 438 €.

Suite à cette opération, la Région Auvergne Rhône-Alpes deviendrait le principal actionnaire de la SEM MINATEC entreprises avec 32,23 % du capital, le Département en détiendrait 11,11 %. »

Mais cette décision n’est pas conforme à la loi qui obligeait à réaliser la vente des 2/3 des actions avant le 31 décembre 2016.

En effet, la loi du 7 août 2015 (loi NOTRe) en son article 133 oblige, pour pouvoir conserver une partie des actions, que le transfert se fasse « dans l’année qui suit l’entrée en vigueur de la présente loi ». Donc avant le 31 décembre 2016.

« Le département actionnaire d’une société d’économie mixte locale ou d’une société publique locale d’aménagement dont l’objet social s’inscrit dans le cadre d’une compétence que la loi attribue à un autre niveau de collectivité territoriale ou à un groupement de collectivités territoriales peut continuer à participer au capital de cette société à condition qu’il cède, dans l’année qui suit l’entrée en vigueur de la présente loi, à la collectivité territoriale ou au groupement de collectivités territoriales bénéficiaire de cette compétence, plus des deux tiers des actions qu’il détenait antérieurement. »

Que va dire, le contrôle de légalité du Préfet sur cette délibération ? Et que dira le tribunal administratif qui doit juger un recours contre le refus du Président du Conseil départemental de vendre la totalité des actions ? A suivre.

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.


ADES  - Le Rouge et le Vert
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.