Mise à part au Brésil l’installation au pouvoir de Lula et donc l’éviction de Bolsonaro (bonne nouvelle en particulier pour l’Amazonie et les peuples indigènes), l’évolution du monde n’est pas réjouissante… Dans de nombreux pays, les luttes pour les libertés individuelles et collectives sont mises à mal, un vent mauvais pousse aux nationalismes malsains, aux régimes très autoritaires et aux dictatures. Partout, les mouvements de libération contre les systèmes oppressifs demandent le respect du droit international, l’égalité entre tous les individus notamment pour les femmes qui sont soumises à des répressions féroces en particulier en Iran, Afghanistan. Ces valeurs de liberté et d’égalité sont des valeurs universelles qui ont été formalisées notamment en France par les Lumières en particulier dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, fondement de notre Constitution.
Raison de plus pour militer pour un respect strict de ces valeurs universelles.
Tout le monde sait que la lutte efficace contre le changement climatique passe par une action résolue sur le logement, les mobilités et l’alimentation. Dans ces trois domaines, les plus forts émetteurs de gaz à effet de serre (GES), il y a à la fois un enjeu climatique et un enjeu social car ce sont les dépenses les plus contraignantes pour les ménages, surtout pour ceux qui ont des revenus faibles.
C’est évidemment à l’Etat d’organiser la solidarité pour que la lutte pour le climat et la biodiversité soit supportable par tous les ménages. Les plus riches doivent être au centre de cette solidarité nationale puisque ce sont ceux qui émettent le plus de GES.
Les collectivités locales doivent faire aussi leur part du travail. Sur ces trois grands dossiers, la métropole doit être en première ligne et soutenue activement par toutes les communes. Elle dispose de tous les éléments stratégiques avec les nombreux plans arrêtés ces dernières années (PDU, PLUi, PCAET…) et le travail de haute qualité effectué par la Convention métropolitaine pour le climat qui devrait être pris en compte par le conseil métropolitain en mars 2023.
- Pour le logement : le logement social est en crise et mal traité par la politique gouvernementale, la Métro devrait se doter d’un outil métropolitain efficace. Le fait qu’ACTIS ait choisi de se regrouper avec l’OPH du département, ne le permet pas pour l’instant. Reste Grenoble Habitat qui pourrait devenir l’embryon de cet outil à condition que la Métro en devienne propriétaire. Une proposition de rachat des actions de Grenoble par un bailleur social se profile, il faudrait que la Métro décide de s’aligner sur cette dernière proposition pour que Grenoble Habitat reste une SEM, seule solution pour avoir un outil efficace et moderne capable de développer une politique du logement sociale et dynamique.
- Pour les mobilités : la nouvelle majorité du SMMAG s’est volontairement tiré une balle dans le pied en acceptant les conditions du département qui a diminué sa subvention de fonctionnement de 11 M€ durant encore quelques années. Et l’Etat n’est pas venu à son secours pour absorber les déficits liés au Covid. L’application du PDU 2030 exige maintenant du SMMAG et de la Métro des efforts très importants pour décarboner les mobilités. Le SMMAG et la Métro devraient soutenir prioritairement la ZFE, les Chronovélos, le RER métropolitain et la gratuité pour le week-end et laisser de côté pour l’instant le Métrocâble.
- Pour une alimentation de qualité, il faut une agriculture locale en développement rapide en qualité (notamment le bio) et quantité, répondant aux multiples et diverses demandes. Agissons auprès du gouvernement et de nos parlementaires européens pour corriger la PAC européenne qui continue à favoriser l’agriculture intensive. Une politique dynamique de la Métro peut aider à l’implantation de nouveaux agriculteurs et éviter la poursuite de l’artificialisation des sols.
L’actualité politique va être de s’opposer au projet d’augmenter l’âge légal de départ à la retraite qui est rejeté par une grande majorité de Français. Il est important de bien mesurer les dégâts d’une telle politique, pour cela, rien de mieux que d’examiner des réalités très concrètes décrites par exemple dans le Club de Médiapart .