Stop à la répression à l’Université de Grenoble

Publié le 4 avril 2025

Le syndicat Union étudiante de Grenoble (UGE), organisation représentative étudiante majoritaire à l’Université Grenoble Alpes (UGA), informe sur les dérives qui affectent les libertés fondamentales dans l’enseignement supérieur Français et notamment, la suspension de son agrément par le président de l’UGA pour seule raison de ses activités syndicales.

« Cette sanction se fait ressentir de manière très claire ces jours-ci. Alors que nous organisons des événements dans le cadre de notre mois de l’égalité, l’UGA nous écrit pour nous indiquer l’annulation de la réservation de chacune des salles prévues pour nos activités, pourtant d’intérêt général. Si des tiers réservent des salles par solidarité, iels rencontrent le même traitement. N’aurions-nous plus aucun droit d’expression dans cette université ? 

Pour rappel, la lettre de suspension n’a été précédée d’aucune rencontre, d’aucun cadre permettant le contradictoire ou bien la défense. En effet, la suspension d’agrément signée par la seule main du président est une procédure inédite. Nous ne savons nullement si d’autres personnes ont participé à prendre cette décision. Pourtant, un grand nombre de règles et procédures existent et sont éprouvées : de la procédure disciplinaire interne à l’attaque en justice, le droit est clair et permet à chaque partie d’accéder à la justice.

Par ailleurs, il serait dit que nos propos auraient outrepassé la liberté d’expression et le cadre républicain. Dans ce cas, grave, pourquoi ne pas recourir aux plus importantes procédures ? Il semble qu’il s’agit de la première fois où une association de l’UGA se voit retirer son agrément, il semble même qu’il s’agit d’une première en France. Cette pratique qui restreint très largement l’expression et crée la peur de l’arbitraire s’inscrit clairement, selon nous, dans la répression syndicale. Nous sommes le syndicat étudiant majoritaire de l’Université Grenoble Alpes.

Nous savons que si nous laissions passer de telles méthodes, elles se généraliseraient, dans cette université, puis dans toutes les universités. A l’heure d’une très forte répression du mouvement contre les coupes budgétaires dans l’enseignement supérieur et la recherche et alors que les Etats-Unis prennent les devants dans la suppression des libertés de communication, il paraît crucial d’empêcher la régression des droits en France. 

Enfin, ce qui ressemble à un escamotage des faits nous alerte. Nous ne souhaitons pas l’escalade à l’infamie. Ainsi, nous vous livrons, ci-dessous, et en longueur, notre version des faits ».

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