Les premières conséquences politiques de la très forte mobilisation du 19 janvier commencent à se faire sentir.
Certains députés de la majorité commencent à s’interroger sur les conséquences politiques de cette réforme et indiquent qu’ils ne la voteront pas. Et voilà qu’un ministre jette un pavé dans la mare en estimant que les femmes sont « un peu pénalisées par le report de l’âge légal » de la retraite.
C’est effectivement ce qu’indique l’étude d’impact du projet de loi sur la réforme des retraites qui va pousser les femmes à allonger leur carrière davantage que les hommes. En moyenne, les femmes partiront sept mois plus tard contre cinq mois plus tard pour les hommes. D’après l’étude d’impact, l’âge moyen de départ des femmes nées en 1972, va augmenter de neuf mois contre cinq pour les hommes. Pour les femmes nées en 1980, l’écart sera encore plus important : huit mois de plus en moyenne contre quatre pour les hommes.
Dans les faits, cette réforme est profondément injuste, contrairement à ce qu’avance le gouvernement et d’ailleurs la très grande majorité de la population (70%) y est très opposée.
Le mardi 31 janvier, la mobilisation doit dépasser celle du 19 janvier pour envoyer un message clair et déterminé au gouvernement et aux parlementaires.
Pour mesurer exactement et concrètement ce qui va arriver si cette réforme passe, Oxfam-France a fait une analyse très détaillée des injustices qui se préparent : « Une réforme des retraites 2023 injuste qui va aggraver les inégalités », dont voici les titres des différentes parties de l’analyse :
- Une réforme qui retire de la vie aux plus pauvres
- Les riches peuvent échapper à la réforme, les pauvres non
- Les plus pauvres souffrent plus du travail
- Pour les séniors sans emploi, l’allongement de la précarité
- Derrière une façade féministe, la précarisation des femmes
- Derrière la prétendue nécessitée de la réforme, le refus de mettre à contribution les plus riches et les grandes entreprises
- Travailler plus, pour quoi faire ?
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