Politique politicienne

Publié le 4 juillet 2025
fou

Un changement très critiquable de la Métro qui n’accepte plus de financer la Bourse du travail de Grenoble depuis 2023, mais en catimini… D’accord la Métro a des difficultés financières mais le montant n’est pas astronomique : 100 000 € par an. Elle n’a pas poursuivi la convention qui la liait à la Ville qui voit sa contribution augmentée par l’absence de cette somme. La Bourse du travail, institution historique, joue un rôle fondamental dans le paysage syndical et il est incompréhensible qu’une majorité qui se dit de gauche fasse une économie à ce sujet. Et s’il s’agit d’une question de compétence il y plusieurs façons de la régler. L’adjoint au maire de Grenoble Pierre Mériaux en charge du personnel et du dialogue social se dit « stupéfait et attristé » de cette situation dans le Dauphiné Libéré du 3 juillet 2025. Nous reviendrons sur ce dossier prochainement.


Le 25 juin 2025, en fin de séance du conseil départemental, un élu d’opposition, membre du groupe Isère, Ecologie et Solidarités (IES), Jérôme Cucarollo, demande la parole pour faire une intervention sur les incohérences de la droite entre le niveau local et national à propos de la transition écologique. Le président lui coupe brutalement le micro, estimant que l’intervention est hors de propos et rajoute : « je crois que je serais amené à le faire plus fréquemment ». Le président doit faire la police de l’assemblée mais n’a pas à limiter le droit de parole d’un élu au sein de l’assemblée délibérante. Mais le président n’a pas apprécié le fait d’avoir été obligé de changer le règlement intérieur de l’assemblée pour le rendre conforme à la loi, concernant la possibilité pour les élu-es de poser une question orale. C’est le groupe IES qui lui a imposé de modifier le règlement intérieur. Cette vengeance du président est donc très politicienne.


La diminution des moyens des préfectures concernant le contrôle de légalité a des conséquences concrètes importantes. Alors que les services de la préfecture signalaient que la commune de Moirans avait voté son budget primitif 2025 en déséquilibre (absence d’équilibre réel), la préfète de l’Isère a saisi la chambre régionale des comptes (CRC) comme le lui oblige la loi. Mais il y a des délais stricts pour faire cette saisine. Or le courrier de la préfète est arrivé au greffe de la CRC après la date limite ! En conséquence la CRC juge : « La saisine doit en conséquence être considérée comme irrecevable » ! Ça fait tout de même désordre, d’autant que d’autres saisines ont subi le même sort.

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