Mieux que la politique de la “terre brûlée” : le GRETA invente la politique du “local inondé”

Publié le 21 décembre 2012

La semaine dernière le GRETA (Groupement d’Etablissements Publics de formation) Sud Isère a fait expulser les squatteurs des locaux du 114 rue d’Alembert, et a procédé à des démolitions partielles pour rendre les locaux inhabitables (voir notre article de la semaine précédente).

30 Velux ouverts par temps de pluie !

Peu de temps après les riverains ont constaté que le GRETA et son association de gestion Sud Isère avaient volontairement laissé ouvertes toutes les fenêtres de toit (une bonne trentaine de Velux) dans le but que les locaux, à la faveur des pluies récentes, soient totalement inondés et se dégradent dans les prochains mois. Pourtant le collectif « Vivre à  Berriat » avait rencontré quelques jours auparavant le président de l’association Sud Isère, également conseiller général de l’Isère, qui avait promis d’envisager d’étudier de redonner à ces locaux leurs fonctions originelles d’activités et éviter du même coup l’annulation de l’actuel permis de construire  par le tribunal administratif suite aux recours déposés par les habitants.

A quoi joue le GRETA ?

Quel est donc l’intérêt du GRETA de pratiquer cette politique des locaux inondés ? Pourquoi un organisme public dégrade-t-il délibérément des locaux dont il doit assurer les charges de conservation alors qu’il en est encore propriétaire ? Pourquoi s’il voulait empêcher les occupations, n’a-t-il pas fait le nécessaire dès décembre 2010 lors de son départ pour le quartier Mistral-Eaux Claires ? Le GRETA cherche-t-il aujourd’hui à rendre impossible tout projet de rénovation pour « honorer » le compromis de vente avec le promoteur ? Mais alors combien aura-t-il perdu si la requête des habitants aboutit à l’annulation du permis de construire ?

A quand le retour à la raison ?

Ces 3000m2  de locaux d’activités  au cœur  du quartier Chorier Berriat restent une formidable opportunité pour répondre aux besoins existants à des coûts moins élevés que des locaux neufs. Il serait temps que la ville s’intéresse de  près au projet urbain de ce quartier et à la mixité des ses fonctions comme le prévoit le PLU. En attendant des explications, les riverains et le collectif « Vivre à Berriat » ont pris eux-mêmes le soin d’aller refermer les fenêtres de toit pour protéger le bâti et agir en faveur de l’intérêt général.

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