Après plusieurs mois de réflexion, la majorité municipale a accepté d’organiser une séance spéciale du conseil municipal sur le projet Esplanade. On ne peut pas dire que ce fut une grande réussite car on a eu droit à un très long rappel du projet qui avait déjà été présenté le 24 mai lors de la réunion d’information. La seule nouveauté a été l’intervention de l’association « Vivre à Grenoble » qui a mis les pieds dans le plat et donnée des informations inédites.
Malheureusement il n’y a pas eu de réponses argumentées de la part des défenseurs du projet qui ne veulent rien céder et qui prévoient de voter la réalisation de la ZAC en septembre prochain.
Ce que l’on peut retenir de ce premier et peut être unique débat contradictoire :
- On ne sait pas d’où sort le chiffre de 1200 logements imposé dès le départ. Ce chiffre n’a aucune légitimité. Il est tout à fait possible de le mettre en cause comme certains l’ont fait dans la discussion.
- Il y avait plusieurs projets possibles mais ils ont toujours été cachés et ils ont été présentés de telle manière qu’ils soient déconsidérés.
- C’est un pur projet immobilier et non un projet construisant un nouveau quartier de ville.
- Les images et explications utilisées pour informer les habitants ont été souvent manipulées et elles donnent de fausses informations, notamment sur la disposition des immeubles et leur insertion dans le paysage. En fait, le patrimoine paysager va être beaucoup plus atteint que ce qui est dit et présenté dans l’enquête publique de création de la ZAC.
- Le projet a très peu évolué contrairement aux discours rassurants de l’adjoint à l’immobilier.
- Les déplacements notamment en automobile n’ont pas donné lieu à des études sérieuses et particulièrement avec la suppression de l’A48 reconvertie en parc.
- La question du prix des logements n’a fait l’objet d’aucun débat au moment du vote de la création de la ZAC ou de la révision simplifiée du PLU et pourtant c’est un paramètre fondamental pour lutter conte la périurbanisation et maintenir une ville pour tous.
L’article 14 de la charte a été appliqué à la lettre, sous la pression des 10 000 signataires Grenoblois et de l’association « Vivre à Grenoble » mais pas dans l’esprit d’une démocratie vivante. Par contre la majorité municipale n’a toujours pas appliqué l’article 10 qui impose une consultation des habitants sur un grand projet de la compétence de la ville, ce qui est le cas de l’Esplanade.
Le groupe Ecologie et Solidarité a proposé que cette consultation se fasse en septembre, mais bien entendu le maire a refusé d’appliquer cet engagement.
Mots-clefs : conseil municipal, démocratie locale, Esplanade, Urbanisme
