Des oppositions municipales d’une grande pauvreté

Publié le 1 mai 2015

Hotel de ville de GrenobleOn n’en attendait pas moins de la droite UMP à Grenoble. Depuis que le maire corrompu est revenu sur le devant de la scène, elle ne fait que stagner électoralement à Grenoble. Son discours est comme un disque rayé et elle se contente de déclarations à l’emporte-pièce et de petites phrases pour exister médiatiquement.

Par contre de la part de l’opposition PS et alliés on ne peut qu’être surpris par la stratégie suivie. Les interventions de J. Safar ressemblent étrangement à celles de l’UMP : quelques formules choc, mais aucune contre-proposition qui démontrerait qu’il pourrait faire mieux que la majorité actuelle. Cette attitude pose des problèmes à certains de cette opposition, que ce soit à l’intérieur du PS et maintenant à GO Citoyenneté qui ne peuvent pas se contenter d’avoir comme objectif la reconquête de la ville, surtout sans aucun contenu politique.

Avant chaque conseil municipal, ces deux oppositions ne font que répéter qu’il serait temps pour la majorité d’agir, comme si cette dernière était inactive. Il faut toujours se méfier des erreurs d’analyse et des contradictions dans les discours. Durant la première année de mandat, la majorité a principalement dû réparer les profonds dégâts de ces dernières années en réagissant très vite devant la dégradation des finances de la ville. En posant des actes importants elle a indiqué la nouvelle vision de l’avenir de la ville dans la nouvelle métropole. Il faudra du temps pour saisir, dans le détail, des changements profonds qui vont s’opérer avec la montée en puissance de la métropole. Il faudra beaucoup de vigilance pour que les politiques de proximité soient maintenues et développées dans les nouveaux secteurs d’intervention de la Métro.

Dans le film réalisé par S. Benarbia du Dauphiné libéré, J. Safar avoue que s’il n’a pas accepté la fusion au 2éme tour de l’élection municipale de 2014 avec la liste Piolle, c’est parce qu’il croyait pouvoir gagner au second tour. Il estimait peut être que le 1er tour n’était qu’un accident où son électorat avait seulement voulu lui donner un coup de semonce. Partir à la reconquête comme il le fait, sans analyse précise des raisons de sa défaite va le mener droit dans une impasse.

La majorité municipale, face à ce type d’opposition qui ne cherche qu’à détruire, doit s’appliquer à préciser toujours mieux, dans chaque domaine d’activité de la ville, quels sont ses objectifs à court, moyen et long terme et à aider les citoyens à comprendre comment la décision publique se forme afin de pouvoir y contribuer le plus possible.

La préparation du budget 2016 avec les citoyens qui voudront bien y participer sera un moment privilégié et d’autant plus nécessaire que l’équation budgétaire sera très difficile vu le désengagement confirmé de l’Etat. On verra durant cette préparation comment vont se comporter les oppositions et si elles auront la capacité de faire des contre-propositions intelligentes ? C’est « au pied du mur que l’on voit le maçon ».

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