Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance

Publié le 16 mars 2018

Laurent Mucchielli est directeur de recherches au CNRS (Laboratoire méditerranéen de Sociologie) et enseigne la sociologie de la délinquance à l’université d’Aix-Marseille. Il est l’un des meilleurs spécialistes des questions de sécurité et de prévention en France. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur ces sujets. Il vient de publier chez Armand Colin, un livre qui enquête sur le bluff de la vidéosurveillance. Il soutient que « la vidéosurveillance n’a pas d’impact global sur le niveau de délinquance d’une commune ».

« La vidéosurveillance a connu un succès fulgurant en France à partir de l’élection présidentielle de 2007, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et François Fillon. Cette technologie a été présentée comme une contribution majeure à la fois à la prévention et à la répression de la délinquance et du terrorisme. Mais cette promesse sécuritaire, activement entretenue par les industriels de la sécurité, relève-t-elle du mythe ou de la réalité ? À quoi sert vraiment la vidéosurveillance ?


Après avoir enquêté dans trois villes françaises emblématiques, Laurent Mucchielli dresse un constat sans appel : la vidéosurveillance n’est pas et ne sera jamais un outil important de lutte contre la délinquance et encore moins contre le terrorisme.
Dissiper les écrans de fumée, percer à jour le « bluff technologique » des industries de sécurité, le gaspillage de l’argent public et la démagogie politique : tels sont les résultats de cet essai sans concession et profondément citoyen. »

Cette étude va dans le même sens que l’évaluation qui avait été menée en 2013 à Grenoble sur les essais effectués sur trois sites expérimentaux : Léo Lagrange à la Capuche, la zone du Centre-ville – Jardin de ville et la zone du Village olympique.

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.