Grenoble Irradiation Alpine Nucléaire Transgénérationnelle (GIANT)

Publié le 12 juillet 2008

sites d\'implantationConférence de presse du 2 juillet 2008- ADESVerts IsèreEluEs Ecologie & Solidarité

Grenoble ville de rayonnement international pour de longues années

Grenoble ville de rayonnement international pour de longues années : que Grenoble soit candidate au site de stockage des déchets nucléaires à vie longue mis en service en 2018.

« Le 2 juin 2008, Jean-Louis Borloo, le Ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire (MEEDDAT) a chargé le Président de l’Andra « d’engager sans attendre, la recherche de sites susceptibles d’accueillir un nouveau centre de stockage de déchets FA-VL afin de garantir la mise en service en 2019 ». »

Comme l’indiquent les autorités gouvernementales :

« Pour mettre en œuvre ce nouveau projet ambitieux de recherche d’un site pour le stockage des déchets FA-VL, l’État et l’Andra ont souhaité une démarche ouverte et progressive, fondée sur le volontariat des collectivités locales »

« L’État, l’Andra et les propriétaires de déchets que sont EDF, le CEA, AREVA et Rhodia, les accompagneront pour faire de ce projet, un projet ambitieux et durable. »

Il est proposé la candidature de Grenoble pour la mise en service d’un centre de stockage des déchets nucléaires à vie longue, simultanément aux Jeux Olympiques d’hiver de 2018.

sites d\'implantation

sites d\'implantation

Un partenariat public-privé est proposé pour ce projet des millénaires à venir, avec :

  • Les producteurs régionaux de déchets nucléaires : CEA (et ses filiales Minalogic, Minatec, Clinatec, Nanobio), la société des participations du CEA AREVA Technicatome (et leurs filiales ST Microelectronics, CORYS), EDF, Rhodia, Cezus ;
  • La chambre de commerce et d’industrie de Grenoble, intermédiaire pour le choix des marchés et des entreprises privées ; la FNBTP ; les sociétés d’assurance ;
  • Les groupes pilotes des marchés du nucléaire et du traitement des déchets : Schneider Electric, Alstom, Suez-Lyonnaise des Eaux-Tractebel (candidat à un EPR privé) (et sa filiale GEG), Bouygues (constucteur de l’EPR), Véolia-Dalkia, Sofradir Ulis ;
  • La société Vicat qui dispose de galeries sous la Bastille et produit le ciment nécessaire ;
  • La Compagnie de chauffage (Dalkia Véolia) pour la récupération de l’énergie produite par les déchets et pour le refroidissement des galeries ; le CHURG pour le registre du cancer ;
  • Les partis politiques qui ont promu cette production de déchets.

Ce projet ambitieux permettra une synergie durable des différents acteurs de la compétitivité de l’agglomération grenobloise, de nombreux emplois induits et d’importantes retombées.

Un site double est proposé :

  • Un site A : le polygone du CEA, site A comme Atome, site historique du nucléaire disposant déjà d’un savoir dans le stockage depuis plus de 50 ans des déchets nucléaires, et d’une sinergie avec les équipements expérimentaux de haute technologie ;
  • Un site B : sous le Bastille, site historique militaire grenoblois.

Ce double site du futur sera parfaitement desservi par une future autoroute en viaduc et tunnel, et sera relié au CHURG, au CRSSA.

Cette localisation bénéficiera d’une image mondiale de la région Rhône-Alpes, région la plus nucléarisée du monde, et d’une multiplicité des déchets nucléaires déjà nombreux dans cette région (cf. carte extraite du dernier Inventaire des déchets nucléaires de l’ANDRA).

sites nucléaires en Rhône-Alpes

Des risques maîtrisés et des profits considérables.

Le projet sera financé par les fonds publics, les marchés seront au bénéfice des sociétés privées et donc de l’emploi. Les risques seront pris en charge par la collectivité publique.

Le retour d’investissement est à vie longue : les taxes professionnelles et foncière seront versées pendant 10 000 ans, au moins.

Un pilotage de nucléocrates avertis :

La planification permet que ce projet ambitieux et de renom international soit mis en service en 2018, en synchronisation avec les Jeux Olympiques d’hiver… nucléaire.

Un même groupe de pilotage compétif comprenant le maire, l’adjointe au développement économique, l’adjoint aux Jeux Olympiques, l’adjoint à l’Europe, les présidents du conseil général et de la Métro, le fonds de pension Lyondell-Rhodia, le directeur de la communication d’AREVA (ancien chef de cabinet du maire de Grenoble), sera dirigé par le directeur du CEA et son adjoint.

Les conseils en communication et juridiques seront en lien avec le président de la LFP et le président de Canal + Events (ancien directeur de cabinet du maire de Grenoble et avocat international de formation).

vue aérienne du site

détail des implantations au polygone

De nombreuses retombées durables :

Nous reprenons l’argumentaire gouvernemental.

« Quelles retombées pour le territoire concerné ?

L’accueil d’un centre de stockage est pour la collectivité d’accueil l’opportunité d’un développement économique dynamisé par une activité industrielle pérenne, qui fonctionne en interaction avec le territoire sur lequel elle est implantée. »

« Les impacts socio-économiques

L’activité locale générée par le projet

Depuis sa phase de construction jusqu’à la fin d’exploitation du site, le projet va engendrer différentes activités et mobiliser un certain nombre d’acteurs économiques et d’entreprises.

Pour la construction du centre, le projet fera appel à des entreprises de travaux publics ce qui impliquera l’emploi d’une centaine de personnes.

En phase d’exploitation, pendant plus d’une vingtaine d’années, le centre de stockage contribuera à développer les activités et les emplois locaux grâce à l’accueil de nouveaux habitants, salariés ou sous-traitants du centre qui vivront à proximité, au développement d’infrastructures de transports et d’équipements collectifs (culturels, sportifs, d’enseignement, de santé…) mais aussi à l’implantation d’entreprises de services.

On estime que le site pourra employer une cinquantaine de personnes à temps plein pendant toute cette phase.

La fermeture du site pourra également générer un surcroît d’activité et de travaux mobilisant ainsi des entreprises spécialisées.

Enfin, pendant la phase de surveillance après la fermeture du site, une équipe d’environ cinq personnes sera maintenue sur place pour assurer le suivi environnemental, la surveillance de l’installation et l’information aux populations locales. »

« Les ressources fiscales

L’installation du centre de stockage apportera de nouvelles ressources fiscales aux collectivités locales. Comme toute entreprise, l’Andra doit s’acquitter de la taxe professionnelle perçue directement par les communes d’accueil ou à l’échelle des communautés de communes.

Un centre de stockage est également soumis à la taxe foncière.

L’image du territoire

Un centre de stockage reste une installation « rare », en ce sens qu’il n’existe que peu d’installations industrielles de ce type en France ou même dans le monde. Il est donc possible de proposer une offre de parcours de visite adaptée à différents publics et en lien avec les acteurs du territoire. Le site peut ainsi contribuer à la notoriété du territoire. Il peut aussi faire l’objet d’échanges entre experts et chercheurs nationaux et internationaux.

L’installation peut également contribuer à la vie citoyenne locale par la création de nouveaux partenariats : actions pédagogiques pour expliquer la gestion des déchets, organisation d’une vigilance partagée de l’environnement, ou encore appui à la vie associative par le partage d’équipements (salle de conférence…). »

« L’aménagement du territoire

En amont de la construction et jusqu’à l’exploitation du centre de stockage, l’État et l’Andra proposeront aux collectivités intéressées de construire et de mettre en œuvre, ensemble, un véritable projet de développement pour leur territoire.

Les propriétaires de déchets (EDF, CEA, AREVA, Rhodia, Cezus…) seront appelés à participer à cette démarche.

À titre d’exemples, et pour des installations comparables, les actions menées à ce jour ont concerné plus particulièrement :

  • la valorisation des savoir-faire et des atouts du territoire,
  • l’appui au développement d’entreprises sur le territoire et d’activités de services de proximité,
  • la contribution à des projets locaux liés à la réduction des consommations d’énergie et d’émission des gaz à effet de serre, pour lutter contre le réchauffement climatique,
  • la coopération avec des organismes de recherche et d’enseignement avec un renforcement des liens de ces organismes avec le territoire. »

CEA

Pour plus d’informations :
www.sortirdunucleaire.org
www.andra.fr

Annexe 1

Historique de l’établissement

Le CEA comprend 6 Installations Nucléaires de Base (INB) dont 3 réacteurs qui sont arrêtés. Les installations nucléaires à l’arrêt ont engagé un programme de démantèlement.

La construction du 3e centre d’Etudes Nucléaires du CEA est engagée le 8 décembre 1956 à Grenoble.

En mai 1957, commence la construction de « Mélusine », réacteur expérimental de type piscine à coeur ouvert, qui est mis en service le 30 juin 1958.

Le Centre d’Etudes Nucléaires de Grenoble est inauguré le 26 janvier 1959.

Le réacteur expérimental Siloé est mis en service le 18 mars 1963.

En 1985, le bâtiment 40 du Cea/Léti dédié à la microélectronique est inauguré. Par suite, le bâtiment 41 incluant les salles blanches pour la recherche en électronique devient opérationnel en 1990.

Le CEA Grenoble se caractérise par la prédominance des recherches consacrées aux technologies avancées.

Les Installations Nucléaires de Base, INB 19, 20, 21, 61 (Mélusine, Siloé, Siloette, LAMA) ont arrêté leur activité de recherche en 2002. Leur démantèlement génère des déchets nucléaires.

Les Installations Nucléaires de Base, INB 36, 79 (STED station de traitement des effluents et des déchets radioactifs, entrepôt de stockage des déchets de haute activité) sont en activité.

Inventaire national des déchets radioactifs

Energie et climat : réponse à une crise annoncée – M. Destot, A. Ferrari, P. Girard – Plon

Quelques extraits édifiants

Annexe 2

L’ANDRA continue de refuser de communiquer la liste des 3115 communes démarchées en vue de l’implantation d’un site d’enfouissement de déchets radioactifs. Où est la fameuse « transparence » ?

Soyons très nombreux à demander cette liste en continuant à appeler le n° vert (GRATUIT) de l’ANDRA au 0 800 000 150.

Il est important également d’appeler les numéros suivants : le 01 46 11 80 00 et le 01 46 11 82 94.

Renouvelons nos appels régulièrement.

Interpellez le maire de votre commune par courrier (modèle de lettre en fichier joint ou téléchargeable sur le site de Sortir du nucléaire :

  • pour manifester votre opposition à ce projet,
  • pour savoir si votre commune a été démarchée pour l’implantation de ce site,
  • pour connaître la position de votre maire par rapport à ce projet et la manière dont il entend (ou non) consulter ses administrés,
  • pour l’inciter à exiger la publication de la liste des 3115 communes concernées (que l’Andra refuse de dévoiler), par un appel téléphonique au n° vert mis en place à destination des maires (0 800 000 150).

Transmettez-nous une copie de la réponse de votre maire, par courrier à : Réseau « Sortir du nucléaire », 9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04, ou par email à : contact@sortirdunucleaire.fr

En centralisant ces informations, nous pourrons ainsi connaître d’une part les communes concernées, d’autre part la position des élus vis-à-vis du projet, et rendre ces informations publiques.

Faites connaître votre démarche.

Nous vous remercions par avance pour votre implication et votre soutien. Très cordialement,
Philippe Brousse
Directeur du Réseau « Sortir du nucléaire »
Fédération de 820 associations
9, rue Dumenge 69317 Lyon Cedex 04 – France
Tel. 04 78 28 29 22 – Fax : 04 72 07 70 04
http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/alerte-dechets

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