Mounier, ça tourne en eau de boudin…

Publié le 11 février 2011

Les dernières décisions : le recteur applique à la lettre les recommandations du Président Queyranne (PS), qui a trompé ses collègues élus en leur laissant croire qu’il suivrait la position de la commission ad hoc qui avait retenu les propositions des médiateurs (vous suivez ?).

Il n’y aura que 3 classes de secondes à la rentrée 2011, c’est un recul par rapport à la proposition des médiateurs, et les BTS disparaissent du site. Actuellement il y a 850 élèves qui dépendent de Mounier, à la rentrée il n’y en aurait plus que 460 et en 2013 plus que 300. C’est inacceptable. Mais le maire de Grenoble se répand dans les médias en se félicitant de cette solution, décidément il aura eu tout faux sur ce dossier.

Quand les incendiaires essayent de jouer aux pompiers

L’incendiaire en chef : le maire de Grenoble (PS)

M. Destot avait été le premier à appuyer sans aucune retenue la proposition de fermeture du lycée faite par JJ. Queyranne en septembre 2010. Ensuite, il s’est mis à rétropédaler comme un fou au fur et à mesure de la mobilisation. Pour la personne responsable de la sécurité publique, c’est très contradictoire. En septembre il y avait d’incontournables questions de sécurité, maintenant elles ont fait pschitt… Tout cela n’est pas sérieux, comme la girouette il tourne au gré des vents. Il a toujours été le promoteur d’une nouvelle cité scolaire dans la future ZAC Flaubert pour les élèves des quartiers sud, donc ceux qui vont à Mounier. Le maire se satisfaisait pleinement de la fermeture de Mounier, il y avait en plus la possibilité pour la ville de récupérer les 2,7 hectares du lycée Mounier en plein centre ville, ce qui pouvait aiguiser les appétits des affairistes immobiliers de tous poils. Maintenant le maire essaye de se présenter comme le défenseur du maintien de 3 classes de secondes, en faisant croire qu’il en est l’acteur. Il a encore tort de se réjouir de cette solution, car elle signe l’amaigrissement du lycée, prélude à son démantèlement comme lycée d’excellence qu’il était.

« Cette position, pour laquelle je plaidais depuis novembre (…) constitue une avancée incontestable (…) Comme je l’ai proposé au cabinet du ministre et du recteur, les collèges Olympique, Lucie-Aubrac et Charles Munch, resteront rattachés au lycée Mounier… »

Manque de pot, le recteur s’empresse de le tacler immédiatement en rappelant que « la détermination  des collèges rattachés au lycée Mounier est de sa seule compétence et qu’en aucun cas l’ensemble des élèves issus des trois collèges cités par le maire de Grenoble,  Lucie-Aubrac,  Munch et Collège Olympique, ne pourraient être scolarisés compte tenu de la capacité d’accueil à la rentrée 2011 ».

Une chose est sure, si le maire dès septembre 2010 s’était vivement opposé à l’opération conjointe de Queyranne et du recteur, toute cette histoire ne serait jamais arrivée.

Les incendiaires subordonnés (PS)

La campagne des élections cantonales a réveillé subitement les sortants socialistes des cantons 3 et 6, D. Pinot (PS) et G. Perez (PS), car ils ont senti, avec retard, que cette histoire pouvait mettre en danger leurs postes. Ils se présentent maintenant comme les grands défenseurs de l’intégrité de Mounier. Mais ils ont aussi participé à l’incendie.

En effet, le 21 novembre 2010, Gisèle Perez communique : « La reconstruction du lycée Mounier peut-être envisagée non pas sur le site contraint actuel, mais sur la ZAC Flaubert, en face de la Maison de la Culture, proposition avancée par Michel Destot, que je soutiens entièrement. ». On ne peut être plus claire. Et maintenant elle fait semblant d’élever le ton face au recteur, mais personne ne sera dupe. Dans un tract récent, D. Pinot n’hésite pas à réécrire l’histoire en déclarant qu’il est avec la Ville et Gisèle Perez un des instigateurs de la désignation d’un médiateur ! Il est tellement au courant des choses qu’il ne sait toujours pas qu’il s’agissait en fait de quatre médiateurs !

Le pompier qui n’y arrive mais…

Enfin un pompier qui n’y arrive pas : le président du groupe socialiste à la région et premier adjoint du maire de Grenoble, J. Safar, qui a mollement et tardivement réagit et s’est aperçu trop tard des dégâts causés par le président de la région, mais a été incapable d’arrêter la catastrophe. Il essaye de se justifier dans une longue intervention très emberlificotée sur son blog… Il a toujours soutenu le maire, il n’a encore rien dit sur les derniers évènements. Courage fuyons.

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Un commentaire sur “Mounier, ça tourne en eau de boudin…”

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