L’avenir de la Métro se prépare en catimini

Publié le 15 avril 2011

Les grandes manœuvres se déroulent loin du regard des citoyens et pourtant la transformation de la Métro en communauté urbaine est à l’ordre du jour. Pour ce faire il faut atteindre le seuil fatidique de 450 000 habitants, d’où la recherche effrénée de communes à intégrer dans la nouvelle communauté.

Il y aurait de nombreux avantages à la transformation de la Métro en communauté urbaine : une intégration intercommunale beaucoup plus forte avec des compétences élargies, l’urbanisme enfin géré à un niveau plus pertinent, la gestion de l’eau en plus de l’assainissement… Et en contrepartie une dotation de l’Etat à la Métro beaucoup plus forte (environ 11 M€ de plus).

Tout ceci serait bel et beau si cela se passait en toute transparence et suite à un débat démocratique.

Malheureusement l’Etat joue son petit jeu et les grands élus le leur, et certains sont déjà en train de se partager les places…

Le Préfet de l’Isère doit rendre le 22 avril son projet de Schéma Départemental de Coopération Intercommunale (SDCI). Le schéma doit être arrêté avant le 31 décembre 2011, après avis de la commission départementale de coopération intercommunale (CDCI), qui dispose de quatre mois pour émettre un avis. La CDCI a été mise en place en mars 2011 par le Préfet et comprend des représentants des communes, des établissements publics intercommunaux, de syndicats intercommunaux, des élus départementaux et régionaux.

Le Mercato est ouvert et la recherche des communes à agréger autour de la Métro pour atteindre le seuil de 450 000 habitants va bon train. Des communes des massifs de Belledonne, du Vercors et de la Chartreuse sont approchées, ainsi que du Voironnais et du Grésivaudan et du Sud de Grenoble.

Le fonctionnement de la communauté urbaine sera-t-il plus démocratique que celui de l’actuelle Métro ? Rien n’est moins sûr, puisqu’il n’y aura pas d’élection particulière des conseillers communautaires. Leurs noms seront simplement indiqués sur les listes lors des élections municipales, ce qui n’implique pas la présentation de programmes de gestion de la communauté. A moins qu’après 2012, si un nouveau gouvernement de gauche et écologiste, touché par la grâce démocratique, décide que les conseillers intercommunaux soient enfin élus au suffrage direct sur des programmes politiques…

Par contre, contrairement à la Métro actuelle, la représentation des communes se fera à la proportionnelle de leur population (sauf pour les petites communes qui auront d’office un représentant).

A suivre…

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