Plan de Prévention des Risques Technologiques à Pont de Claix

Publié le 16 juin 2011

La société suédoise Perstorp a repris en 2008 les activités de Rhodia à Pont de Claix. Les activités sont potentiellement très dangereuses et le périmètre de protection du PPI (plan particulier d’intervention) s’étend sur plusieurs kilomètres. La commune de Pont de Claix ne peut pas construire de logements dans cette zone. Perstorp, conformément à la loi, doit établir un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) garantissant la protection des populations et de l’environnement par une réduction des risques à la source. La société va changer de technologie pour les processus de production de chlore et de soude en mettant en place l’électrolyse à membrane qui devrait réduire les émissions dans l’air et dans l’eau et diminuer la consommation d’énergie. En contrepartie de cette évolution, l’Etat diminuera fortement le périmètre du PPI, ce qui libèrera les contraintes sur les constructions à Pont de Claix.

Lors du conseil de Métro du 27 mai 2011, une délibération a proposé la participation financière de la communauté d’agglomération aux efforts de Perstorp pour améliorer la sécurité du site. Gilles Kuntz a demandé s’il était envisagé sur le site une diminution de la quantité de Phosgène, élément essentiel à la fabrication de TDI, dont Perstop prévoit une augmentation de la production. La Vice-présidente à l’économie lui a indiqué qu’il y aurait changement de processus. Prudent, le représentant du groupe Ecologie et Solidarité s’est abstenu, n’ayant aucune certitude sur une diminution importante du phosgène. En fait il ne semble pas, contrairement aux affirmations rapides de la Vice-présidente, qu’il y ait abandon du phosgène, le changement de processus ne touchant que le chlore et la soude et pas la production de TDI qui permet la production de mousses polyuréthane très demandées. Donc il est probable qu’aucun changement n’interviendra en ce qui concerne la quantité de phosgène, c’est pourquoi il est imprudent de réduire le périmètre du PPI puisque un relâchement de phosgène (base du gaz moutarde de la guerre de 14) entrainerait des milliers de morts instantanés dans une grande partie de l’agglomération.

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