Silence on coule

Publié le 24 juin 2011

Stade des AlpesAprès plusieurs mois d’effervescence, de rumeurs, de faux suspense avec des pseudos prétendants au rachat du club, Granturco, Maillol (petitmaillol ?) et plus récemment des saoudiens, le silence s’est désormais installé et derrière le silence… rien, sauf peut être une piste africaine. De ligue 1 en ligue 2, de ligue 2 en National, de National en CFA, la descente vertigineuse du GF 38 devrait s’arrêter (il n’y a pas plus bas) au dépôt de bilan. Fini le GF 38, définitivement rayé de la carte footballistique professionnelle. On pourra toujours s’interroger sur les raisons qui ont conduit les investisseurs nippons d’Index à miser des millions d’euros sur ce club de province, sur leur incompétence à le gérer, leur inconséquence quant à la vente et à l’achat de joueurs, du limogeage d’un entraîneur qui sera rappelé plus tard, il reste que c’est un gâchis monumental. Il n’est pourtant pas si loin le temps ou le maire de Grenoble s’extasiait sur ce «  GF 38 qui promet(tait) une fin de saison à suspense et encore de très beaux moments à vivre tous ensemble au Stade des Alpes… Allez Grenoble ».

Mais après tout, si n’était la part de l’humain, tout cela ne serait que péripétie : Index avait un jouet, il l’a cassé, point final. Pas tout à fait, car il reste la boîte, une boîte toute neuve, pimpante, somptuaire : le stade des Alpes, exclusivement réservé au jouet d’Index. Pour satisfaire à ce caprice et au leur, les élus de la Métro et de la ville de Grenoble, D. Migaud et M. Destot en tête, n’ont pas regardé à la dépense, d’abord 25M€ (histoire de rassurer) pour finir à 100M€. Une bagatelle ! Qu’importe… pourvu qu’on ait l’ivresse des sommets grâce à l’argent du contribuable. Car au contribuable on a expliqué que Grenoble ne pouvait accéder à l’élite du football sans un stade flamboyant et flambant neuf. « Ensemble gagnons les sommets ! » Une énormité qui a pourtant fait de nombreux adeptes. Comme d’habitude, les opposants qui pensaient que l’argent public aurait été mieux employé ailleurs, ne pouvaient être que des aigris, des anti-sportifs, des anti-football, des anti-fêtes, bref ! des anti-tout ! Et voilà le résultat.

Mais qui sont les piètres illusionnistes qui ont laissé croire à la fête, qui l’ont gâchée et demandent aux autres de la payer. Car il va falloir continuer à payer, non seulement l’investissement (ainsi que le parking sous le stade dont on connaît le succès) mais aussi le fonctionnement, quelle que soit la forme de gestion de cet équipement. A quoi pourrait donc bien servir ce stade dans le parc P. Mistral ? Le concours est ouvert.

En attendant on aimerait, une fois n’est pas coutume, entendre ne serait-ce qu’un seul élu responsable de cette gabegie dire qu’il s’est trompé. Au risque de froisser son ego serait-ce trop lui demander que de reconnaître son erreur ? On gagne en crédibilité à reconnaître ses erreurs, cela peut traduire une certaine vigilance à l’avenir.

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