Une politique locale de l’urbanisme qui a plus d’une tour dans son sac

Publié le 6 avril 2012

Les Grenoblois ont beaucoup de mal à suivre les logiques de la politique d’urbanisme de la majorité municipale.

  • Il faudrait accélérer la construction de logements sociaux mais dans le même temps il est prévu la destruction de 68 logements de bonne qualité au 50 Galerie de l’Arlequin à la Villeneuve
  • Il faut faire des tours et des immeubles très hauts car le foncier manque. D’où des projets inacceptables comme les 11 tours de 11 étages du terrain Schneider quai de la Graille avec Paribas ou le projet Esplanade qui prévoit les bâtiments beaucoup plus hauts que ceux des grands boulevards mais avec des ruelles de 7 m de larges !!!
  • A Châtelet c’est l’inverse. Il était impératif de remplacer les 7 immeubles regroupant 142 appartements d’ACTIS construits en urgence dans les années 50 pour reloger les gens du voyage sédentarisés qui occupaient des logements insalubres dans les quartiers Mutualité et Saint Laurent.
    Il est proposé aujourd’hui, de doubler le nombre d’appartements, ce qui est acceptable vu la surface du terrain. En revanche, le choix a porté sur la construction d’immeubles très bas et de 46 maisons individuelles sur 2 étages. En conséquence les immeubles sont très serrés, même trop serrés. Il aurait été préférable de construire un peu moins de logements que les 320 prévus. L’architecte en chef de l’opération déclare : «Dans l’établissement du projet, nous avons dû tenir compte du patrimoine architectural du lieu…  Nous avons voulu donner aux habitants un urbanisme à l’échelle humaine, convivial qui donne envie d’habiter en ville. Il sera très facile de passer de son logement à l’espace public. Nous avons également travaillé sur les perspectives visuelles, les transparences et l’ensoleillement. Pour ne pas plonger l’arrière du quartier dans l’ombre, les petits collectifs au sud, sur la rue Charles Rivail, seront espacés pour laisser passer le soleil »  (Maisons et appartements février 2012). On aurait aimé entendre les mêmes exigences pour les autres projets…

Comme quoi il n’y a jamais une seule solution.

Nous proposons de suspendre tous les grands projets de promotion immobilière et de spéculation soutenus par l’adjoint à l’immobilier. Il s’agit désormais, à partir de plusieurs scénarii, de prendre le temps d’élaborer et de construire avec les habitants, dans le cadre d’ateliers citoyens, la ville que nous souhaitons et non celle qui nous est imposée.

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