Analyse rapide du 2ème tour des élections législatives à Grenoble

Publié le 22 juin 2012

Sans aucune surprise les sortants des deux circonscriptions (Fioraso et Destot) ont été réélus très largement.

Par rapport au 2ème tour des élections de 2007 il y a 5 points de moins de participation sur Grenoble et 4 points de moins qu’au 1er tour du 10 juin 2012. De plus il y a une forte augmentation des bulletins nuls entre les deux tours (de 0,8% à 3,3%), ce qui est classique puisque de nombreux électeurs n’ont plus le candidat de leur choix. Les nuls sont beaucoup plus important sur les 3 cantons de la 3ème circonscription (Destot) soit 3,8 %, que sur les 3 cantons de la 1ère (Fioraso, 2,9 %). Il y a 4620 exprimés de moins qu’au 1er tour soit presque 10 % de moins !

A noter que 3 bureaux de vote ont plus voté au 2ème tour qu’au premier : Abbaye2, Teisseire1 et Mistral, ce sont des bureaux très populaires où la gauche fait 80 % ou plus, mais ces bureaux votent tout de même très peu par rapport à la moyenne de la ville.

Les candidats de gauche ne font pas le plein des voix de gauche du 1er tour, de même les candidats de droite ne font pas la somme des voix de droite et d’extrême droite.

Cette baisse très importante des exprimés et la baisse de la droite profite aux sortants : Fioraso passe de 41,5 % à 65,3% et Destot de 41,2% à 68,7 %. L’écart entre les deux s’explique par le fait que la droite est un peu plus forte dans la 1ère circonscription que dans la 3ème.

Espérons que ce recul des votants est principalement dû à la répétition des élections et que lors des prochaines échéances électorales (les municipales) les électeurs se déplaceront plus nombreux, cela dépendra essentiellement des offres qui leur seront faites.

A Grenoble se fait sentir le besoin de changement, il ne viendra ni de la majorité sortante qui gère la ville à la petite semaine, ni évidemment de la droite type UMP qui disparait de plus en plus du paysage grenoblois. On peut faire confiance aux Grenoblois pour leur capacité d’innovation à trouver la bonne solution qui allie la démocratie, l’écologie et la solidarité.

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