Plus de pauvres et des riches encore plus riches…

Publié le 14 septembre 2012

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) publie, le 7 septembre 2012, une étude sur les niveaux de vie des Français en 2010. Celle-ci révèle une progression de la pauvreté qui touche désormais 14,1% de la population. Soit 1 million de personnes de plus qu’en 2008. Merci Sarkozy-Fillon-Copé…

En 2010, le niveau de vie médian s’élève à 19 270 euros annuels (1 610 euros par mois), soit une diminution de 0,5% par rapport à 2009. Seul le niveau de vie des personnes les plus aisées repart à la hausse (+ 1,3 % en euros constants) après avoir stagné en 2009 (+ 0,2 %). 8,6 millions de personnes vivent en 2010 en-dessous du seuil de pauvreté monétaire établi à 964 euros par mois. Parallèlement, les inégalités ont continué de se creuser par le haut. Ainsi, entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10% les plus aisés a augmenté d’environ 2,1% par an en moyenne contre 1,4% pour l’ensemble de la population. En 2010, c’est l’évolution des salaires, limitée dans le bas de la distribution des revenus, qui explique en partie l’accentuation des inégalités, les 10% les plus aisés ayant bénéficié à la fois de salaires plus dynamiques et des rendements élevés de leurs placements.

L’augmentation de la pauvreté est particulièrement importante chez les inactifs : les retraités, les adultes inactifs autres que les étudiants et les retraités – souvent titulaires de minima sociaux – et surtout les enfants qui représentent 63% de l’accroissement du nombre de personnes pauvres. Selon l’Insee, la non-reconduction de mesures d’aides ponctuelles, mises en œuvre en 2009 afin de limiter les effets de la crise sur les ménages modestes, et le gel du barème des prestations familiales en 2010, expliquent pour partie cette hausse de la pauvreté des enfants. Evidemment les augmentations de tous les tarifs des services publics, locaux participent à la dégradation de la situation sociale.

Pour revenir à Grenoble, nous insistons depuis des années auprès de la majorité municipale pour qu’elle prenne en compte cette détérioration de la réalité sociale dans notre ville, mais sans succès. La ville peut et doit minorer au maximum les augmentations des tarifs des services publics et mettre en place des filets de sécurité comme l’allocation municipale d’habitation qui est mal utilisée. La situation financière de la ville est très bonne, et devrait lui permettre de prendre des mesures efficaces pour alléger le poids de la crise de nombreux Grenoblois. Les collectivités publiques, notamment les communes, la Métro et le Conseil général devraient se coordonner pour mettre en place des politiques publiques efficaces. Malheureusement cela ne se fait pas… Pourtant beaucoup de responsables font partie du même parti (PS), mais sont incapables de se mettre autour de la table, chacun jouant son petit jeu favorisant sa carrière avant de servir les intérêts des habitants.

Les tarifs du chauffage urbain sont excessifs et les communes alertées depuis des années n’arrivent pas à définir un tarif juste et solidaire. Il faut dire que les élus ont abdiqué et ont laissé la Compagnie de Chauffage décider seule, sans aucun contrôle pendant de longues années. Heureusement la mobilisation des usagers a déjà conduit à la baisse des tarifs à partir du 1er novembre 2011, mais le trop perçu des années passées n’a toujours pas été remboursé. Comme souvent à Grenoble il faut saisir la justice pour imposer au député-maire de Grenoble de gérer les services publics dans les règles.

Au SMTC, l’augmentation des tarifs de transport au 1er septembre 2012 ne va pas dans le bon sens. En le faisant ses responsables ont voulu rattraper, en partie, le passage de 5,5 à 7 % de la TVA décidé par Sarkozy – Fillion, et ont décidé d’une augmentation moyenne de 3,3 % des tarifs. Le ticket unique reste à 1,5 €, en revanche les achats de tickets voyages hors ticket à l’unité sont majorés plus fortement de 4,69 %, et les abonnements d’environ 3,5 %. La priorité aux transports publics, à une politique sociale des déplacements et à la réduction de la pollution de la cuvette n’est pas pour maintenant.

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