Politique politicienne à droite

Publié le 8 février 2013

Devant le trop plein de prétendants, l’UMP 38 devait procéder à des primaires à Grenoble pour décider de la tête de liste aux prochaines élections municipales des 9 et 16 mars 2014. Mais on n’aura pas attendu longtemps pour qu’un des candidats de droite se déclare et précise qu’il ne s’y soumettrait pas. On peut donc prédire que ces primaires n’auront pas lieu. En effet, Gilles Dumolard (ex président de la CCI et adhérent UMP) qui n’a pas ce type de préoccupation, a franchi le Rubicon et déclaré officiellement sa décision de conduire une liste aux municipales, liste dite de « société civile ». Il débute sa campagne le 6 février 2013, 45 ans après l’inauguration des JO de 1968. D’après lui, Grenoble régresse, les familles hésitent à envoyer leurs enfants étudier à Grenoble par crainte de l’insécurité ! On devine le programme de sa liste et ses clins d’œil appuyés au Front National qui présentera lui aussi une liste à Grenoble, ce qu’il n’avait pas fait depuis 2001.

Nominations : le nouvel organigramme de l’UMP compte parmi ses membres Fabien de Sans Nicolas, nommé secrétaire général adjoint. Qui est donc cet illustre inconnu ? Bon sang, mais c’est bien sûr, celui qui voulait donner de sa personne au service de Grenoble et des Grenoblois, tête de liste aux élections municipales de 2008, puis chef furtif de l’opposition de droite. Ce toujours conseiller municipal, qui perçoit son indemnité d’élu, n’a plus remis les pieds au conseil municipal depuis de très nombreux mois et n’a jamais envisagé de démissionner. D’ailleurs, il ne semble pas jusqu’ici que quelqu’un l’ait invité à le faire. De son côté A. Carignon est nommé à la Commission des Investitures qui comme son nom l’indique est chargée de donner sa bénédiction aux candidats aux élections, et notamment pour les municipales de 2014 dans les villes de plus de 30 000 habitants. Position stratégique s’il en est où il va pouvoir déployer toute la mesure de son talent et ses capacités de nuisance inépuisables aux dépens de la droite grenobloise. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

La droite va se disputer et se diviser sur les têtes de listes, mais en ce qui concerne les programmes cela viendra après. C’est comme au PS, où tout est focalisé sur l’héritier putatif du maire en place, le contenu politique, s’il existe, ne venant qu’après. Il y a là une déformation de la vie politique locale très inquiétante. Pour notre part, nous militons pour construire une alternative autour des propositions de démocratie, d’écologie et de solidarité. Il sera toujours temps de savoir par quelle équipe elle sera incarnée. Ce qui compte à nos yeux c’est d’abord le contenu programmatique, puis la qualité de l’équipe et en dernier lieu le chef. Exactement l’inverse du mandat qui s’achève, illustré par une équipe disparate et désunie incapable de gérer la ville dans les conditions requises et un chef absent.

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