Esplanade, quel débat ?

Publié le 23 février 2013
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maquette du projet Esplanade, commentée par Vivre à Grenoble

L’association Vivre à Grenoble a donc atteint ses objectifs en déposant les 17 000 signatures, dont plus de 8 000 Grenoblois, demandant l’abandon du projet actuel sur l’Esplanade. Il y aura donc un débat au conseil municipal, mais quel débat ?

Vivre à Grenoble demande, à juste titre, un conseil municipal extraordinaire pour un débat de fond qui n’a jamais eu lieu et pour permettre à de nombreux Grenoblois d’en suivre le déroulement dans un autre lieu que la salle habituelle du Conseil municipal qui ne peut pas accueillir un public nombreux.

A la question orale posée par le groupe des élus « Ecologie et Solidarité »  pour savoir comment sera organisé le débat, le maire a été très succinct :

« Et comme je l’ai indiqué, un débat sera bien organisé en Conseil municipal au cours de ce printemps. Les conditions en seront arrêtées en Conférence des Présidents. »

On peut s’interroger sur le fait que les élus soient seuls à fixer les conditions du débat alors qu’à l’évidence les organisateurs de la pétition doivent y être étroitement associés. Décidemment cette majorité a beaucoup de mal avec la démocratie concrète.

De plus le discours politique du maire sur le projet Esplanade est contradictoire avec ses actes : « Je veux cependant indiquer clairement que l’avenir de l’Esplanade appartient aux Grenoblois. C’est donc avec eux, et en concertation avec les collectivités voisines et avec la Métro, que nous déciderons de la transformation et de l’embellissement de l’entrée nord ouest de Grenoble, de la reconquête des rives de l’Isère, de la réaffirmation d’un lien à la Bastille, de la transformation d’une autoroute et d’un parking en un nouveau quartier de vie et de l’accompagnement de la réalisation de la 5ème ligne de tramway. »

Or la ZAC (Zone d’Activité Concertée) Esplanade a été créée avec un cahier des charges précis, le PLU (Plan Local d’urbanisme) a été révisé pour permettre la réalisation du projet arrêté, tout cela sans aucune concertation avec les collectivités voisines, ni avec la Métro. Tout est donc ficelé dans ses grandes options et le maire vend donc de l’illusion en laissant croire que tout serait ouvert.

S’il voulait réellement reprendre ce dossier comme il l’indique il devrait retirer la création de la ZAC et la révision simplifiée du PLU, c’est ce que demande la pétition. Donc le débat proposé risque de n’être qu’une opération de communication en préparation des échéances électorales.

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