L’école dans tous ses états : rythmes scolaires, Buttes et Fantin-Latour

Publié le 29 mars 2013

Avec les rythmes…

Comme il fallait s’y attendre, la majorité municipale (moins l’abstention du groupe communiste) a voté sans grand enthousiasme la délibération décidant :

  • « d’engager à la rentrée de septembre 2013 une nouvelle organisation des rythmes scolaires.
  • de prendre acte de la démarche de consultation engagée au début de l’année qui permettra à Monsieur le maire de donner un avis sur le scénario à retenir » Sur la démarche de « consultation engagée » on imagine ici et là quelques sourires en coin en pensant à la réalité de cette « consultation ». Quant au « scénario » que devrait retenir le Maire, de quoi s’agit-il au juste, d’ailleurs le connaît-il lui-même ?
  • « de valider les premières propositions de contenu des temps périscolaires. » Si quelqu’un (citoyen, parent, animateur, enseignant, agent de la ville…) dispose d’informations détaillées sur le « contenu des temps périscolaires » qu’il nous le fasse savoir dans les meilleurs délais.

Nous avons dit ici combien dans ce projet en particulier il y avait d’improvisation et d’acharnement de la part de cette majorité municipale devenue totalement sourde. Il a beaucoup été question ces dernières semaines de la mobilisation des écoles du centre ville pour demander un report en 2014, mais elles ne sont pas les seules. Le 24 mars 2013, les parents des écoles de la Rampe et des Genêts à la Villeneuve ont, dans un courrier adressé à l’adjoint à l’éducation dit tout le bien qu’ils pensaient de la décision qu’il allait soumettre au vote du conseil municipal le lendemain. Et puisqu’ils écrivent « nous diffuserons aussi largement que possible notre courrier, pour lutter contre le silence » nous tentons de contribuer à notre humble niveau à rompre ce silence en citant la conclusion en forme d’appel de cette lettre :

« Nous appelons de cette manière toutes celles et tous ceux qui le veulent à s’engager pour que soit entendu l’intérêt des enfants, et en premier lieu celui des plus fragiles ; pour une école de la coopération et de l’inclusion, pour une école de la citoyenneté.

Nous n’attendons pas de votre [l’adjoint à l’éducation NDLR] part de réponse. Nous savons que votre entêtement n’a d’égal que votre incapacité à rencontrer les populations, à leur expliquer les raisons de vos renoncements à défendre l’intérêt commun. Votre méthode en dit long sur cette école que vous préparez : une école faite sans nous, contre les avis argumentés de « experts » qui laisse de côté les plus fragiles. »

Les parents en colère de l’école Les Buttes…

Dès 2008, les parents avaient alerté la municipalité à plusieurs reprises sur l’état dégradé des bâtiments (infiltrations d’eau, problèmes de court-circuit). Pour eux, l’incendie qui a détruit une partie de l’école, est directement lié à la mauvaise gestion des bâtiments par la mairie et les enfants n’ont pas à en assumer les conséquences ! Alors qu’au cours de cette année scolaire, les enfants des Buttes sont disséminés sur plusieurs écoles de la Villeneuve ainsi qu’au Collège, les parents avancent des solutions parfaitement acceptables en vue de la prochaine rentrée scolaire. Pour que l’ensemble des enfants des 9 classes soient à nouveau regroupés sur le site de l’école des Buttes, ils proposent l’installation de préfabriqués. Mais la ville a rejeté cette alternative, invoquant deux faux prétextes, son coût et son délai de mise en œuvre.

Or les parents ont évalué à 40 000 € le coût de la location de 2 préfabriqués en 2013- 2014, puis d’un préfabriqué en 2014- 2015 (sachant qu’une salle de classe supplémentaire serait rénovée à la rentrée 2014). Une paille si on compare ces montants aux 250 000 € que la ville déclare avoir dépensé pour l’opération de communication « Grenoble Factory » dont les parents ont détourné l’affiche pour exprimer leur colère. Quant au délai de mise en œuvre, à condition d’en avoir la volonté et d’être de bonne foi, l’installation des préfabriqués, réseaux (eau…) compris, peut se dérouler en quelques semaines.

On voit bien là où sont les priorités de cette majorité municipale ! à moins qu’elle ne les nuances après la rencontre que les parents ont finalement pu obtenir avec J. Safar en manifestant leur mécontentement avec les enfants pendant le dernier Conseil Municipal.

…Et du secteur du Collège Fantin Latour

De tous les secteurs de la ville, Chorier-Berriat, Bouchayer Viallet est probablement celui qui a connu la plus forte densification au cours de ces dernières années. Mais là comme ailleurs, les opérations immobilières n’ont pas pris en compte les équipements publics notamment scolaires. Pour tenter de pallier la saturation des écoles du secteur, la ville réalise au coup par coup de nouvelles classes dans les espaces communs des bâtiments actuels, hypothéquant ainsi l’avenir mais sans pour autant parvenir à résoudre le problème de fond. Cette situation a de fortes répercussions sur les collèges (compétence du conseil général) de proximité tel Fantin Latour. Le conseil général et l’Education nationale veulent redéfinir la carte scolaire pour « rééquilibrer » le nord et le sud et préconisent de déplacer des enfants du secteur sur d’autres collèges de la ville. Mais là aussi, les parents mobilisés ne l’entendent pas de cette oreille, d’autant qu’à bien regarder la carte des collèges les opportunités ne sont pas légion. En colère, les parents font savoir que les enfants « n’ont pas à faire les frais du mauvais aménagement du territoire et du manque d’anticipation des pouvoirs publics. Nous demandons des solutions durables : construction, agrandissement d’un collège, requalification d’établissement existant (comme la Cité scolaire internationale). » Ils n’acceptent pas cette décision prise sans concertation et pour interpeller les pouvoirs publics ont mis en ligne une pétition à l’adresse suivante : http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2013N37018

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.