Qu’on se le dise, ou le fait du Prince…

Publié le 26 septembre 2013

Oyez, Oyez, damoiseaux, gentes dames et gentils hommes, en cet an de grâce 2013, le jour 20 de septembre, sa majesté M. Destot a fait savoir que ses paroles fortes allaient charmer le peuple. Or donc, de toute la province, échotiers, porteurs de microphones itou, ont accouru pour ouïr et transcrire dans gazettes et ondes magiques les profondes pensées du monarque, d’une plume serve, toujours prête comme la cour, à consacrer le nom de ceux qui chantent leur gloire et leurs louanges. Si fait, au côté de sa royale personne, le prince qui sort, héritier adoubé et oint de son huile sacrée pour régner sur la delphinale cité.

C’est donc lui désormais que le peuple devra louanger. N’y a-t-il pas de plus belle réjouissance ? Mais que croyaient-ils, ces enfants du peuple, ces brigands, ces manants, ces gueux, tous ces sujets de basse extraction ? Pensaient-ils seulement vivre en Res Publicae depuis plusieurs siècles ? Quelle chimère quelle illusion ! Le peuple est définitivement averti, le monarque a fait son choix. Et le bouillant d’impatience héritier a demi installé sur le trône, a déclaré sur le champ sa flamme et son amour immodéré pour chaque vilain de sa contrée. Et le foehn venu de la montagne s’est mis à souffler « qui trop embrasse mal étreint »

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