Politique politicienne : paralysie, simplisme et explosion potentielle

Publié le 19 octobre 2013

A l’UMP38 c’est la paralysie. M. Chamussy s’étant rendu compte qu’il était piégé par la proposition de l’UMP nationale, a essayé de s’en sortir en proposant de déclasser A. Carignon après la 15ème place sur la liste. Evidemment la proposition initiale étant refusée l’affaire est repartie à Paris qui reprend le dossier et dans un mois une nouvelle décision devrait tomber : voir notre article « l’UMP38 et le marionnettiste ».

Les vues simplistes de J. Safar

Il ne comprend pas pourquoi les écologistes ne pourraient pas faire liste commune avec lui puisqu’ à ses yeux tous les dossiers compliqués font partie du passé (JO, rocade nord, stade). Il en oublie une tonne à l’origine de litiges et de lourds contentieux : les tarifs du chauffage urbain, les grands projets d’urbanisme qui transforment la ville, l’augmentation des impôts qui n’a rien apporté aux Grenoblois, le gaspillage d’argent public pour des opérations de prestige, l’absence de démocratie dans la gestion de la ville et de la Métro, la nouvelle délégation à GEG pour 30 ans sans aucun débat… Nous sommes persuadés que tout le monde peut changer, évoluer, donc pourquoi pas J Safar ? Il lui faudrait tout simplement faire amende honorable, adhérer à un réel projet solidaire et démocratique pour venir grossir les rangs du large rassemblement majoritaire d’une ville pour tous qui se prépare. Est-ce vraiment si compliqué ?

Le Front de gauche va-t-il mourir à Grenoble ? Depuis des semaines le PCF multiplie les déclarations seul au nom du Front de Gauche en faisant des propositions qui l’arrangent. Il agit comme s’il  voulait torpiller le Front de Gauche. Ce dernier est né de la recherche de l’autonomie d’une partie de la gauche en rupture avec le PS. Les élections municipales sont un moment important pour démontrer qu’une autre politique que la simple gestion de l’austérité est possible et que de nouvelles pratiques démocratiques sont à inventer. A Grenoble, les citoyens sont très nombreux qui aspirent à un changement des pratiques politiques. Ils ne supportent plus la mainmise d’un clan sur la ville et ont démontré à de nombreuses occasions qu’ils voulaient un autre avenir pour leur ville. Un avenir que ne peut pas réaliser la droite avec le retour du corrompu, ni le Front National. Il y a donc un rassemblement souhaitable de toutes les énergies et de toutes les sensibilités politiques qui veulent changer la ville. Comme l’indique l’appel au rassemblement pour une ville pour tous : « Ensemble, créons un large rassemblement, ouvert à toutes les femmes et tous les hommes qui se reconnaissent dans les valeurs citoyennes, républicaines, de renouveau démocratique, d’une gauche solidaire et d’une écologie populaire créatrice de solutions. »

Il y a là matière à un rassemblement majoritaire pour une autre majorité municipale à Grenoble. Des composantes du Front de Gauche, notamment le Parti de Gauche l’ont bien compris qui travaillent avec d’autres mouvements pour enrichir le projet d’un tel rassemblement.

Le PCF refuse d’entrer dans cette logique majoritaire, cherchant à maintenir ses liens avec le PS, avec l’espoir qu’en se montrant « gentil » à Grenoble, il pourra sauver ses mairies de Saint Martin d’Hères et d’Echirolles. Il n’est pas sûr que les militants suivent aveuglément l’appareil car ils perçoivent bien que l’alternative est ailleurs.

Le Parti de Gauche dénonce les manœuvres du PS qui entend conserver le PCF dans son orbite, ce qui ferait exploser le Front de Gauche.

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