Le dernier conseil municipal, lundi 18 novembre, comportait un ordre du jour très copieux, mais de nombreux citoyens se sont vus refuser le droit d’y assister. Ce mandat aura été marqué par la peur et la méfiance du maire et de sa majorité à l’égard des habitants. Au moindre semblant de début de manifestation, même sur le parvis de la mairie, les portes se ferment immédiatement, la police municipale et la police nationale sont mobilisées bien qu’elles aient mieux à faire ailleurs dans la ville. Des élus ou anciens élus et des citoyens ont été empêchés d’entrer au conseil municipal au prétexte qu’ils sortaient du groupe de manifestants qui avaient fort à propos simulé à l’aide d’un cercueil, l’enterrement de la charte de la démocratie locale.
Cette cérémonie symbolique a été un moment fort de ce conseil municipal : de quoi casser l’ambiance d’une majorité qui n’a guère apprécié.
Cette peur du peuple, cet enfermement des élus dans leur blockhaus et l’absence de débat vraiment démocratique sur la plupart des dossiers du mandat, montre des élus coupés des réalités de la vie quotidienne des habitants. Et à quelques mois de l’élection d’une nouvelle équipe municipale ils affichent leur peur de l’avenir et s’empressent de voter des projets contestés pour tout bloquer et refuser le débat.
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