Les réalités électorales à Grenoble

Publié le 21 décembre 2013

On entend ces temps-ci la petite ritournelle d’un PS, assez inquiet, qui essaie de mettre dans la tête des électeurs grenoblois que la droite représente un danger aux municipales de 2014 et qu’en conséquence il faut voter pour lui dès le 1er tour. Rien n’est plus faux. Le potentiel électoral de la droite (et de l’extrême droite) n’est que d’environ un tiers des voix à Grenoble et ceci depuis de longues années.

Voici les résultats des dernières élections à Grenoble :

Elections

Droite +Ext. droite

FN seul

Municipale 2008

29,5%

pas de liste

Régionales 2010

35,2%

9,9%

Cantonales 2011

32,6%

17,0%

Présidentielle 2012

35,7%

10,8%

Législatives 2012

33,0%

9,5%

La droite UMP est déconsidérée depuis longtemps à cause de la présence d’A. Carignon dans ses rangs, il n’y a aucune raison que cela change. La seule interrogation réside dans le score du FN. A priori vu les tendances nationales il faut s’attendre à le voir franchir le seuil des 10 % des exprimés et qu’il puisse se maintenir au 2ème tour, surtout si l’abstention est forte comme aux cantonales de 2011 où il a devancé l’UMP à Grenoble.

La lutte contre l’abstention et l’inscription sur les listes électorales avant le 31 décembre sont donc essentielles pour empêcher ce scénario.

A l’issue du 1er tout il y aura 3 ou 4 listes en capacité de se maintenir au 2ème tour. Qui arrivera en tête : la liste conduite par Eric Piolle ou celle de J. Safar, c’est la seule vraie inconnue de ce scrutin. Quelles seront les alliances ?

Certaines déclarations de J. Safar peuvent inquiéter sur sa volonté de participer à une alliance large des citoyens, de la gauche et des écologistes. Pour lui la seule hypothèse qu’il semble retenir c’est que les autres se réunissent sous son leadership et se plient au modèle de gestion appliqué jusque-là. On peut tout d’abord s’interroger sur son leadership, lui qui ne s’est jamais présenté seul à une élection et en leader d’une équipe. On peut surtout considérer que l’enjeu majeur de ces municipales n’est pas de reconduire ce qui a ressemblé jusque-là à une triste administration des choses alors qu’il faut à cette ville et à cette région rurbaine, un nouveau souffle, une autre manière de faire avec les gens et de coproduire avec les populations, quelles que soient leurs origines, une autre vision dynamique de cette région permettant à toutes et à tous de se faire, enfin, une place. La liste de Rassemblement «Grenoble une ville pour tous» menée par Eric Piolle a fait des propositions autour desquelles une large majorité peut se retrouver. Cette liste a des adversaires (la droite et l’extrême droite) et un concurrent usé, la majorité sortante. Aux électeurs de choisir entre le renouveau ou la poursuite de la gestion cahin-caha actuelle.

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